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MENACÉS PAR LE COVID-19, mais aussi par le trafic illicite, les laboratoires d'expérimentation animale et leur exploitation sous toutes ses formes ?
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MENACÉS PAR LE COVID-19, mais aussi par le trafic illicite, les laboratoires d'expérimentation animale et leur exploitation sous toutes ses formes ?
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mail ► mfpfrance2@gmail.com
Merci à chacune et à chacun d’entre vous de poursuivre à nos côtés ce combat, cette merveilleuse aventure de la protection de nos compagnons de vie que sont les animaux, notre raison d’être, nourrie toute notre vie des valeurs que nous souhaitons transmettre aux personnes que nous aimons et aux générations futures !
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NOS BESOINS URGENT EN MATÉRIEL MÉDICAL SONT :
● Des tests biologiques PCR, puisqu’il s’agit du
premier moyen de lutte contre l’intrusion du Covid-19, ainsi que des tests
sérologiques puisqu’il s’agit aussi de pouvoir évaluer les moyens de défenses immunitaires
d’un individu face au Covid-19 et des curares de réanimation.
● Des masques FFP2, Gels hydroalcooliques, Gants d’examen nitrile,
Combinaisons anti-contamination catégorie III Type 3, Sur-blouses médicales,
Lunettes de protection, Visières, Charlottes, Sur-chaussures médicales.
● Oxymètres de pouls, Tensiomètres, Électrocardiographes, Tente de
confinement sanitaire, Respirateurs, Appareils d’anésthésie,
Électrostimulateurs, couveuses.
Au nom de l'équipe de la Cellule d'urgence médicale Covid-19/MFP, je vous remercie pour l'attention que vous avez bien voulu porter à notre appel, ainsi que pour votre générosité !
Joachim Younès, président de la Mission Française de Protection pour Singes en Danger
● Notre Pétition du 19 avril 2020 : « COVID-19 URGENCE ABSOLUE ! SAUVONS LES DERNIERS GORILLES DE MONTAGNE ! NE SACRIFIONS PAS L’HÉRITAGE DE DIAN FOSSEY » ► https://www.mesopinions.com/petition/animaux/covid-19-urgence-absolue-sauvons-derniers/87215?fbclid=IwAR1MUja6rcaLsrdaIZKns5jYRZE-bAXzJaDJIZVeBrt4CekTmWVwaGP52CA
COMMUNIQUÉ
RDC : Vendredi 24 avril 2020-15H50
LE CHOC ! Au
moins 12 rangers du parc naturel des Virunga ont été tués dans une attaque près
de Goma dans l’est de la République démocratique du Congo, a indiqué ce
vendredi à l'AFP un porte-parole de la plus ancienne réserve naturelle
d'Afrique.
Le « bilan
provisoire » est de « douze morts et six blessés » du côté de
l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) qui gère le parc,
a indiqué ce porte-parole par messagerie à un correspondant de l'AFP. Cinq
civils auraient également été tués, a avancé une source sécuritaire faisant
état de 13 éco-gardes tués.
Sanctuaire des
gorilles des montagnes
L’attaque armée
non revendiquée a eu lieu au nord de Goma, dans les limites du parc des Virunga
dont la superficie (7 769 km²) couvre une partie de la province du Nord-Kivu
(près de 60 000 km²), surtout le long de la frontière avec le Rwanda et
l’Ouganda.
Inauguré en 1925,
le parc naturel des Virunga est un sanctuaire des gorilles de montagnes.
C’est aussi le
terrain d’action de nombreux groupes armés actifs dans la région, comme les
rebelles hutus rwandais du FDLR.
Les visites à
l’intérieur du parc ont été suspendues à compter du 19 mars pour 30 jours
minimum dans le cadre des mesures de prévention prises par les autorités face à
l’épidémie de coronavirus, indique l’ICCN sur son site.
Toutefois, le
personnel et les équipes techniques sont seuls habilités à circuler sur ces
aires, tout en respectant les mesures prônées par nos dirigeants, précisait
l’organisme de tutelle du parc.
Leonardo DiCaprio
À compter de mai
2018, le parc des Virunga avait suspendu son activité touristique pour cause
d’insécurité, à la suite de l’enlèvement de deux touristes britanniques,
finalement libérés. Une éco-garde avait été tuée dans cette attaque.
Le parc des
Virunga avait rouvert son activité aux touristes en février 2019.
Le parc est très
célèbre depuis le documentaire Virunga sorti en 2014 et produit par l’acteur
américain Leonardo DiCaprio. Cette même année, son directeur belge Emmanuel de
Mérode avait été blessé dans une attaque armée, toujours au nord de Goma.
L’ICCN a recensé
plusieurs menaces qui pèse sur son joyau naturel : occupation illégale,
production illégale de charbon de bois, braconnage des grands mammifères,
notamment l’hippopotame, pêche clandestine et bien sûr présence des groupes
armées et envahissement par des creuseurs clandestins des minerais.
N'ayant pas plus
d'informations sur ce drame qui s'est déroulé il y a à peine quelques minutes,
je reviendrais vers vous dès que possible.
Merci pour votre
compréhension,
Joachim Younès,
président de la Mission Française de Protection pour Singes en Danger
© Parc National
des Virunga
Sources :
Parc National des
Virunga
Le Télégramme
https://www.letelegramme.fr/monde/rdc-au-moins-12-rangers-du-parc-des-virunga-tues-dans-une-attaque-24-04-2020-12543520.php
● Notre Pétition du 4 avril 2020 : « COVID-19 URGENCE ABSOLUE ! SAUVONS LES GRANDS SINGES ET LEURS PROGÉNITURES DE LA TRAGÉDIE ANNONCÉE ! »
● Notre pétition du 29 mars 2020 : « COVID 19 « URGENCE ABSOLUE ! ÉVITONS LA TRAGÉDIE QUI COMMENCE À FRAPPER LE PERSONNEL DES RÉSERVES ET DES ZOOS ! »
● Notre pétition du 25 mars 2020 : « COVID-19 NE LAISSONS PAS MOURIR LES ANIMAUX DES ZOOS ! » ► https://www.mesopinions.com/petition/animaux/covid-19-laissons-mourir-animaux-zoos/84108?fbclid=IwAR2QwB2DFNEq-R0kon9sHb3ES0mPLClx6-sTyRq1iLiNdrubHgFFvHgp5BM#HeaderGestion
● Notre pétition du 20 mars 2020 : « SOS POUR UN ENGAGEMENT ET UNE SOLIDARITÉ CITOYENNE EN FAVEUR DES REFUGES POUR ANIMAUX QUI ONT DÛ FERMER LEURS PORTES ! »
Grâce à vous nous avons obtenu la Victoire de cette pétition !
Consulter et/ou télécharger l’Ordre de service d’action du Directeur Général de l’Alimentation, Bruno FERREIRA établi le 1er avril suite à notre requête » ► https://drive.google.com/file/d/1hs9zGHsgCCIYGWYiucRd7CFRlKeGt0op/view?usp=sharing
Consulter et/ou télécharger notre requête du 20 mars 2020 ► https://drive.google.com/file/d/17xDjciLyFEtB7zUYviJ3mA46F4HfEfUa/view?fbclid=IwAR2kAQ_QTb2pVRAlY8toJ1aqSnuwpOxUZG3Bzwug3iSzYI-FqRt0cWiQ61U
● Notre pétition du 10 mars 2020 : « EXIGEONS LE DROIT À UNE RETRAITE POUR LES SINGES DE LABORATOIRE POUR ÉVITER LEUR EUTHANASIE ! » ► https://www.mesopinions.com/petition/animaux/exigeons-droit-retraite-singes-laboratoire-eviter/82378#HeaderGestion
● Notre pétition du 23 mai 2018 : « DEMANDONS À AIR FRANCE DE PRIVILÉGIER LE TRANSPORT DES SINGES SECOURUS PAR LES ONG ET DE CESSER CELUI DES SINGES DESTINÉS AUX LABORATOIRES D’EXPÉRIMENTATION ANIMALE ! » ► https://www.mesopinions.com/petition/animaux/demandons-air-france-privilegier-transport-singes/45062
Liste pétitionnaire-Contacts & Agréments
● Notre pétition du 9 mars 2020 : « NON AUX LOCATIONS D’ANIMAUX SAUVAGES & DOMESTIQUES ! » ► https://www.mesopinions.com/petition/animaux/aux-locations-animaux-sauvages-domestiques/82174?fbclid=IwAR3FphFfMttUrwPb6Zrno5iCoOzWWtoHfRSawueuYzs5l_4Y5gEVVpq4vPo
● Notre pétition du 23 mai 2018 : « DEMANDONS À AIR FRANCE DE PRIVILÉGIER LE TRANSPORT DES SINGES SECOURUS PAR LES ONG ET DE CESSER CELUI DES SINGES DESTINÉS AUX LABORATOIRES D’EXPÉRIMENTATION ANIMALE ! » ► https://www.mesopinions.com/petition/animaux/demandons-air-france-privilegier-transport-singes/45062
Liste pétitionnaire-Contacts & Agréments
MFP Mission Française de Protection
Centre de soins et de
sauvegarde
Agréments & Accréditations
Association loi 1901 reconnue d’intérêt général
Inscription au secrétariat de la CITES - DREAL Grand Est,
n° d’agrément FR00063539
Déclaration en préfecture - RNA W751181172
Siren n° 882444730
Siret n° 882 444 730 00015
Siret n° 882 444 730 00015
Autorisation administrative d’ouverture d’établissement
pour l’élevage d’animaux d’espèces non domestiques (PNH Primates Non Humains)
Arrêté Préfectoral n° 2012221-0003 délivré par la
Préfecture de l’Aube.
Certificat de capacité pour l’élevage d’animaux d’espèces
non domestiques (Primates Non Humains) n° 2013-07
Accueil
Établissement non-ouvert au public
Ouvert 7/7jrs, Week End et jours fériés, de 8h30 à 20h00.
Renseignements
Tél. : +33 7 49 26 01 69
24/24h urgences uniquement
Tél. : +33 7 49 26 01 69
Adresse postale : 10, rue Antonin Blondin 10160
Aix-Villemaur-Pâlis, France
mail : mfpfrance2@gmail.com
Notre blog : http://www.mfpfrance.blogspot.fr
Notre
page Facebook https://www.facebook.com/MfpMissionFrancaiseDeProtectionPourSingesEnDanger
17 mars 2020
N’ABANDONNEZ-PAS LE SINGE QUE VOUS DÉTENEZ LÉGALEMENT OU NON DE PEUR QU’IL VOUS TRANSMETTE LE COVID-19 !
Contrairement à ce que la communauté scientifique internationale ainsi que le gouvernement français ont précisé : « les animaux de compagnie ne transmettent en aucun cas le coronavirus Covid-19 ! ». Concernant les grands singes (Orangs Outangs, Gorilles, Chimpanzés, Bonobos et Gibbon) le risque de transmission est majeure.
N'abandonnez-donc pas pour autant votre Singe car cela serait une terrible absurdité, d’autant plus que les parcs animaliers ont dû fermer leurs portes par arrêté préfectoral lié aux précautions sanitaires prises actuellement dans notre pays.
Aussi, nous demandons à toute personne détenant un singe de façon légale ou non de ne surtout pas l’abandonner en cas de doute ou même par peur de représailles judiciaires, mais de nous contacter pour l'accueillir au sein de notre refuge d'urgence !
TOUT EN PRÉSERVANT VOTRE ANONYMAT, NOUS AVONS MIS UN NUMÉRO D’APPEL D’URGENCE À VOTRE DISPOSITION 24/24h ► 07 49 26 01 69 POUR RÉPONDRE À TOUTES VOS QUESTIONS, AINSI QUE POUR VOUS COMMUNIQUER LA PROCÉDURE À ADOPTER AFIN QUE VOTRE ANIMAL PUISSE ÊTRE PRIS EN CHARGE PAR UNE CELLULE D’URGENCE SANITAIRE SPÉCIALISÉE QUI VEILLERA À SON BIEN- ÊTRE
Comme pour les vôtres, pensez étroitement à LUI ! Par avance, je vous remercie de votre attention à mon appel, MERCI pour LUI !
Joachim Younès, intervenant en primatologie, président de la Mission Française de Protection pour Singes en Danger
MFP, QUI SOMMES-NOUS ?
Nous sommes un refuge et l’unique établissement européen d’accueil d’urgence et de premiers soins physiques et psychologiques pour les Primates Non Humains en danger critique.
Présentation de la MFP
La Mission Française de Protection pour Singes en Danger est une association de protection animale à but non lucratif d’intérêt général créée en 2007. Nous sommes l’unique établissement européen d’accueil d’urgence et de premiers soins physiques et psychologiques pour les Primates Non Humains en danger critique.
Ce sont les primates victimes issus du trafic illicite international d’animaux sauvages, de laboratoires d’expérimentation animale, de zoos, de cirques, abandonnés sur la voie publique ou encore issus de saisie judiciaire qui font l’objet d’une euthanasie quasi-systématique par « précaution sanitaire » sur décision des pouvoirs publics.
Les animaux que nous secourons et accueillons ont souvent été maltraités, mutilés. Quand la souffrance de l’animal n’est pas physique, elle est psychologique. Nous avons pu constater lors de nos sauvetages que certains singes souffraient de troubles comportementaux allant jusqu’à l’automutilation.
L’ACCUEIL D’URGENCE DES PRIMATES
Notre centre de soins accueille les Primates Non Humains uniquement en cas de force majeure, et de façon temporaire.
QUEL EST LE DEVENIR DES PRIMATES RECUEILLIS ?
À l’issue d’une période de soins et de pré-réhabilitation allant de 1 à 4 mois, de concert avec les pouvoirs publics, la MFP confie les Primates secourus à des structures d’accueil européennes de réhabilitation animale spécialisées, telles que la Fondation AAP basée aux Pays-Bas et en Espagne, le Centre Natuurhulpcentrum Opglabbeek basé en Belgique et le Refuge de l’Arche à Château-Gontier en France.
POUR LE PLACEMENT DES PRIMATES
Un numéro d’appel unique :
En semaine de 14h00 à 20h00 +33 7 49 26 01 69
Pour les URGENCES UNIQUEMENT
24/24 h - En semaine - Week-End & Jours fériés +33 7 49 26 01 69
Adresse postale : 10, rue Antonin Blondin - 10160 Aix-Villemaur-Pâlis, France
VOTRE ANONYMAT EST GARANTI PAR LA MFP
Pour éviter l’abandon systématique des Primates sur la voie publique par leurs détenteurs légaux ou non craignant des représailles judiciaires, la MFP garantit à ces mêmes détenteurs l’anonymat conformément à la loi du 6 janvier 1978, modifiée, relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés.
Pour les personnes non anonymes
Vous disposez d'un droit d'accès et de rectification aux informations qui vous concernent auprès de la MFP conformément à la loi du 6 janvier 1978, modifiée, relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés.
Contacts
MFP Mission Française de Protection pour Singes Danger
Centre de soins et de sauvegarde pour Primates Non Humains
Agréments & Accréditations
Association loi 1901 reconnue d’intérêt général
Inscription au secrétariat de la CITES - DREAL Grand Est,
n° d'agrément FR00063539
Déclaration en préfecture - RNA W751181172
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Autorisation administrative d’ouverture d’établissement pour l’élevage d’animaux d’espèces non domestiques (PNH Primates Non Humains)
Arrêté Préfectoral n° 2012221-0003 délivré par la Préfecture de l’Aube.
Certificat de capacité pour l’élevage d’animaux d’espèces non domestiques (Primates Non Humains) n° 2013-07
Accueil
Établissement non-ouvert au public
Ouvert 7/7jrs, Week End et jours fériés, de 8h30 à 20h00.
Renseignements
Tél. : +33 7 49 26 01 69
24/24h urgences uniquement
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NOTRE CHARTE
LA CHARTE POUR RENDRE LA VIE MEILLEURE AUX ANIMAUX EN DÉTRESSE
* Importance d’établir le respect de la dignité, de la nature et des réels besoins des Primates Non Humains que nous accueillons.
* Importance de lutter contre l’euthanasie quasi systématique des Primates Non Humains issus de saisie judiciaire.
* Importance de l’établissement du programme de pré réhabilitation des Primates Non Humains afin de pouvoir les réintégrer au sein d’un groupe de leurs congénères, pour ainsi participer à sa réintroduction et à sa protection dans son habitat d’origine.
* Raison scientifique, éthique et légale pour la promotion des méthodes substitutives à l’expérimentation animale.
* Importance de travailler de concert avec toutes structures et programmes nationaux et internationaux œuvrant pour la sauvegarde et la conservation des espèces de Primates Non Humains menacées et/ou en danger critique.
QUELLES SONT LES AUTRES ACTIVITÉS DE LA MFP ?
Elles sont, écologiques et pédagogiques :
■ MISSION D’INFORMATION ET DE SENSIBILISATION DU PUBLIC SUR LES ESPÈCES DE PRIMATES MENACÉES
À travers nos dossiers, élaborés par nos consultants spécialistes, nous informons et sensibilisons le public sur les différentes problématiques liées aux menaces qui pèsent sur les espèces de primates en danger.
Nos principaux supports d’informations sont :
- notre page Facebook ► https://www.facebook.com/MfpMissionFrancaiseDeProtectionPourSingesEnDanger
■ MISSION DE MÉDIATION ENTRE LES POUVOIRS PUBLICS ET LES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA PROTECTION ANIMALE
La Mission Française de Protection C'EST AUSSI :
VOTRE FORMATION À LA PRIMATOLOGIE
(SUR PLACE ou EN LIGNE)
(Étude & Élevage des Primates)
Module de formation générale et de préparation au certificat de capacité pour l'Étude & l'Élevage des Primates Non Humains
ACCESSIBLE À TOUT NIVEAU D'ÉTUDES !
(Sur place ou par correspondance)
Durée : 3 jours-24 heures.
Participation aux frais pour votre formation sur place: 590€ net
Participation aux frais pour votre formation par correspondance (en ligne) : 390€ net
VOTRE FORMATION 2020/2021
Je télécharge le programme de mon prochain stage et toutes les informations utiles à mon inscription
FORMATION À LA PRIMATOLOGIE
Étude & Élevage des Primates
MFP
Centre de soins et de sauvegarde pour Primates Non Humains
PERSONNES CONCERNÉES
Futurs techniciens-animaliers de tout niveau d’études, techniciens-animaliers confirmés, étudiants en médecine vétérinaire, et d'une manière générale tous les acteurs liés à la protection et à la conservation des espèces de PNH (Primates Non Humains) menacées.
SANCTION DE FIN DE FORMATION DÉLIVRÉE
Attestation de formation théorique à l'étude et l'élevage des Primates Non Humains.
ATTENTION
La sanction de cette formation ne garantit pas l'obtention automatique du certificat de capacité ; elle atteste auprès des pouvoirs publics de votre formation théorique auprès de la MFP et d'intervenants capacitaires valorisant la constitution de votre dossier de demande de capacité.
Dans le cadre de vos différentes démarches administratives et/ou de recherche d'emploi, le suivi de votre formation est encadré par nos formateurs.
OBJECTIF
Il s'agit d'aider les personnes concernées à établir de la façon la plus efficace possible leur dossier de demande de certificat de capacité, et nous parcourons durant cette formation tous les aspects nécessaires à leur connaissance théorique dans ce but.
La connaissance théorique enseignée consiste à la mise en oeuvre des différentes méthodes d'enrichissement environnemental et alimentaire du Primate Non Humain détenu en captivité, à la mise en oeuvre des mesures d'hygiène et de sécurité à entreprendre au contact des Primates, et enfin à la mise en œuvre des différentes méthodes d'observation du comportement du Primate Non Humain détenu en captivité.
► Apprendre à mieux connaître les Primates Non Humains, leur physiologie, leur comportement, leur statut juridique et de conservation, leurs besoins physiologiques et psychologiques en milieu captif ou non (centres d’études en éthologie appliquée, centres de réhabilitation animale et réserves naturelles.)
► Connaître les principes et les risques de la manipulation des Primates Non Humains.
► Acquérir des connaissances générales sur leur mode de vie et leurs facultés cognitives.
► Apprendre les techniques d'observations de leur comportement en milieu captif ou non.
PROGRAMME
► Primatologie
Approche anthropologique, systématique et anatomie des Primates Non Humains. Conservation, structure sociale et communication des Primates Non Humains.
► Droit
Les droits des Primates Non Humains. Éthique.
► Hygiène et Sécurité
Prévention des risques physiques, sanitaires, et risques zoonotiques à la manipulation des Primates Non Humains. Les dispositifs de sécurité des personnes travaillant au contact des Primates Non Humains.
► Médecine vétérinaire
Pathologies spécifiques et zoonoses des Primates Non Humains. Contrôle de leur statut sanitaire, leur placement en quarantaine et leur suivi sanitaire. Soins et chirurgie vétérinaire. Anesthésie chez les Primates Non Humains.
► Notion de zootechnie
Protocole d’accueil et d'élevage, de nourrissage, d’enrichissement environnemental et alimentaire, techniques de capture et de contention.
► Éthologie
Méthodes d'étude du comportement : quantification, analyse. Clicker/Training (conditionnement par renforcement positif des Primates Non Humains). Application : observations, mise en oeuvre de tests. Interprétation des signaux de communication.
► Psychologie
Données générales sur le comportement des Primates Non Humains, en particulier les espèces détenues captives : structure sociale, troubles du comportement, bien être en milieu captif, protocole de réhabilitation d’un Primate Non Humain à son régime alimentaire et à son hygiène de vie naturelle, protocole de présentation et d'introduction d'un Primate Non Humain dans un groupe de ses congénères.
► Aide à la constitution de votre dossier de demande de certificat de capacité, le suivi dans votre recherche d'emploi et/ou de stage pratique auprès de structures conventionnées.
► Méthodes pédagogiques
Cette formation donne lieu à une attestation reconnue auprès des pouvoirs publics compétents. Une évaluation en fin de formation permet de mesurer la satisfaction des stagiaires.
► Sanction de la formation
Attestation de formation théorique et pratique pour l'étude et l'élevage des Primates Non Humains.
ATTENTION Notre sanction de stage ne garantit pas l'obtention automatique du certificat de capacité ; elle atteste auprès des pouvoirs publics compétents de votre formation théorique et pratique auprès de la MFP et d'intervenants capacitaires valorisant la constitution de votre dossier de demande de capacité.
► Les responsables de votre formation sur place & en ligne
Stage organisé sous l'égide de nos référents et consultants scientifiques en primatologie exerçant auprès de structures conventionnées : docteurs vétérinaires, primatologues/éthologues, psychologues, chercheurs et responsables scientifiques.
Enseignement théorique et pratique assuré par notre principal intervenant en primatologie, sanctionné du module de diplôme universitaire de responsable scientifique pour l’étude et l’élevage des Primates Non Humains, détenteur du certificat de capacité pour l’accueil et l'élevage d'animaux d’espèces non domestiques dits dangereux n°2013-07
AGRÉMENTS & ACCRÉDITATIONS
MFP : Association loi 1901 reconnue d'intérêt général
Inscription au secrétariat de la CITES - DREAL Grand Est France N° d'agrément FR00063539
- Déclaration en préfecture de l’association n° W751181172
- Autorisation administrative d'ouverture d'établissement pour l’élevage d’animaux d’espèces non domestiques : Arrêté Préfectoral n°2012221-0003.
- Certificat de capacité pour l'élevage d'animaux d’espèces non domestiques (Primates Non Humains) n°2013-07
INSCRIPTION
Pièces à joindre avec votre inscription :
■ Votre lettre de motivation ;
■ Votre état civil (nom, prénom, date et lieu de naissance, nationalité, adresse postale, adresse m@il, téléphone) ;
■ Une copie recto/verso de votre carte nationale d'identité (uniquement pour votre formation sur place) ;
■ Si vous dépendez d'un organisme de formation continue: joindre l'attestation de votre organisme formateur dont vous dépendez (pour les personnes en cours de formation, étudiants vétérinaires, étudiants techniciens-animaliers) ;
■ Votre règlement à l'ordre de MFP de 590€ pour participation aux frais à votre formation sur place. 390€ pour participation aux frais à votre formation par correspondance (en ligne).
Votre support de cours et vos repas de midi sont pris en charge par la MFP.
DÉSISTEMENT
EN CAS DE DÉSISTEMENT AUCUN REMBOURSEMENT NE SERA EFFECTUÉ POUR TOUT DÉSISTEMENT NON SIGNALÉ PAR COURRIER POSTAL RECOMMANDÉ 15 JOURS AVANT LA PREMIÈRE DATE DE VOTRE STAGE.
Conditions particulières
■ Les animaux de compagnie ne sont pas admis sur le site de la MFP.
■ Problèmes spécifiques des stagiaires en formation sur place (allergie, etc.) soumis 15 jours avant.
Joindre votre demande d'inscription à :
MFP Mission Française de Protection pour Singes en Danger 10 Rue Antonin Blondin
10160 Aix-Villemaur-Pâlis, France
Renseignements : + 33 7 49 26 01 69
m@il mfpfrance2@gmail.com
Contacts
MFP Mission Française de Protection pour Singes Danger
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Agréments & Accréditations
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Arrêté Préfectoral n° 2012221-0003 délivré par la Préfecture de l’Aube.
Certificat de capacité pour l’élevage d’animaux d’espèces non domestiques (Primates Non Humains) n° 2013-07
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Ouvert 7/7jrs, Week End et jours fériés, de 8h30 à 20h00.
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DÉCLARATION DE CONFIDENTIALITÉ
Conformément à la loi informatique et libertés n° 78-17 du 6 janvier 1978, vos coordonnés sont conservées par la MFP pour l’exécution de votre demande d’informations.
Naturellement nous les traitons confidentiellement. Nous les utilisons pour vous tenir informé de nos activités et projets. À tout moment vous pouvez apporter des modifications à vos informations conservées.
Si vous ne voulez pas recevoir ces informations, veuillez nous écrire à l’adresse suivante : MFP 10 rue Antonin Blondin - 10160 Aix-Villemaur-Pâlis, France
DANS L'ACTUALITÉ
REGARDER l'arrivée de Siriri dans son nouvel enclos avec son soigneur Alban Collombet
L'histoire de Siriri
Siriri a été tiré des griffes de la bêtise humaine très jeune par sa bienfaitrice, sa maman de substitution, une des plus belles âmes que notre petit tas de boue porte encore en lui, dans son cœur. Un premier sauvetage dû à toutes les souffrances et les sacrifices que celle-ci a enduré et à sa capacité d'avoir fait confiance au pilier solide que sont ses convictions en matière de protection animale et environnementale
Alors âgé de quelques mois, Siriri a été arraché d'entre les mains de personnes qui l'avaient acquis via le trafic illicite d'animaux sauvages pour le réduire à un vulgaire objet/jouet d'ornement. Maltraité et reclus dans une cage à oiseaux, le petit s'en était échappé un jour, et, par peur il était tombé du 14ème étage de l'immeuble dans lequel il y était détenu et maltraité. Néanmoins, Siriri s'en était tiré miraculeusement qu'avec une fracture au bras et quelques petites blessures superficielles. C'est à la suite de cet accident, que sa bienfaitrice avait dû le monnayer à ses bourreaux pour le sauver.
Le petit, alors âgé de 3 ans, était jusqu’à ce jour gardé à Bangui, la capitale de la République centrafricaine, dans des conditions convenables mais sans pouvoir bénéficier d'une réelle sécurité, dans la mesure où il se trouvait dans une zone de conflit armé. En outre, nous avions motivé sa prise en charge urgente par le fait que Siriri était fortement imprégné par l’homme, ceci ne permettant pas sa réintroduction dans son habitat naturel au sein d’un groupe de ses congénères et parce qu’il ne pouvait pas bénéficier d’un accueil pérenne dans une structure de réhabilitation animale adaptée à son espèce car aucune structure de ce type ni même de parcs zoologiques adaptés y étaient présents en République centrafricaine, et enfin parce que comme ses congénères le petit était considéré telle de la viande de brousse. C’est pourquoi notre association avait établi dans l’urgence un protocole de prise en charge pour tenter de lui venir en aide en engageant toutes démarches utiles à sa régularisation sanitaire et administrative conforme aux réglementations et directives internationales pour son placement pérenne au sein d’une structure de réhabilitation animale européenne spécialisée dans son espèce, ou dans une famille d’accueil adaptée.
Siriri, originaire de Centrafrique, est un Vervet Tantale dont l'espèce menacée d'extinction est reprise en annexe II de la CITES ainsi qu'en Classe B de la Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles. C'est aussi pourquoi la MFP a engagé cette mission de secours afin de contribuer à la sauvegarde de son espèce. « Ce n'est qu'une petite lueur d'espoir dans ce monde qui bascule ! », clameront les plus pessimistes d'entre-nous. Je répondrai à cela par : « Toute vie est précieuse. Protégeons-la ! »
Nous remercions infiniment pour leur participation étroite à la réussite de cette mission de sauvegarde, la direction du Ministère de la Santé Publique et Animale de la République centrafricaine, l'Ambassade de France à Bangui, le Dr vétérinaire Jonas Mossouto, le Dr vétérinaire Dominique Grandjean, Eva, Céline, Simplice, Edmon, Gracien et Nina !
Joachim Younès, président de la MFP
SAUVEUR
un film coproduit par la MFP
Film couleur 2018 - Durée : 32 minutes - Version VF - Nationalité française
Produit par APF ASSOCIA - MFP Mission Française de Protection pour Singes en Danger
Réalisé par Joachim Younès
DES NOUVELLES DE MINA, UN DES PRIMATES QUE NOUS AVONS SECOURU ET CONFIÉ AU SANCTUAIRE DE L'AAP ESPAGNE EN NOVEMBRE DERNIER
Tout d’abord, sachez que le nom de Mina a dû être remplacé par son soigneur AAP par Miniona, car une autre petite femelle portait déjà le même nom avant son arrivée au sanctuaire. Aussi, sachez qu’elle s’est très vite habituée à son nouveau nom.
Quand Mina est arrivée en quarantaine à la fondation AAP (Espagne), un programme de réhabilitation avait été réservé pour elle, pour l'introduire dans un groupe de 5 de ses congénères (1, 1+, 3).
Au début, elle ne savait pas comment se comporter et elle menaçait le groupe et les individus tout le temps.
Le soigneur qui prend soin d’elle et du groupe avait donc décidé de la garder à côté du groupe (procédure dite de présentation à travers une vitre), afin qu'elle puisse apprendre en observant les liens sociaux établis par le groupe lui permettant de communiquer avec chaque individu de celui-ci. Elle devint vite plus détendue en observant chacun d'entre eux avec grand intérêt tout en restant à côté de la vitre pour tenter des contacts amicaux avec eux.
Puis, son soigneur a entrepris de présenter librement Mina avec les individus de ce même groupe mais elle s'en éloignait et évitait leurs contacts. Mais lorsque son soigneur l’a présenté seule à Farayi, un autre de ses congénères arrivé en quarantaine en même temps qu'elle, ils se sont tous deux entretenus très amicalement.
Par la suite Mina a été présentée à la femelle Alfa du groupe, Isoula, mais elles ne se sont pas trop entendues, alors son soigneur a décidé de présenter Mina au mâle Alfa du même groupe, Sogal, qui lui l’a vite pris sous son aile pour la protéger et l’aimer.
Aujourd’hui, Mina a acquis tous les liens sociaux lui permettant de communiquer et de vivre enfin sereinement sa vraie vie avec les siens. Elle sait toiletter et respecter tous les membres du groupe, sa nouvelle famille (Sogal, Isoula, Farayi, Kristijn et Tahirah), et elle préfère certains d'entre eux plus que d'autres, mais c'est quelque chose de normal comme vous le savez.
L'idée est de poursuivre le programme en intégrant peu à peu d’autres comme Mina et de vérifier que tout va bien et que le groupe soit autonome et bien stable avant de le libérer dans les grands enclos extérieurs du sanctuaire, mais cela peut prendre encore un peu de temps.
Mina aime beaucoup travailler sur les objets d'enrichissement que son soigneur lui met en place presque tous les jours et elle les pratique très bien.
Je me joins à l'équipe de la MFP pour manifester toute notre gratitude à Mark Schoonvliet, officier responsable de la logistique du sanctuaire de la fondation AAP pour ces nouvelles et son formidable travail en faveur de tous les singes en détresse !
Enfin, j'ai été très heureux de ces nouvelles concernant Mina (Miniona) sur ses progrès et je devine que vous le serez aussi,
Joachim Younès, président de la MFP
Landes, France : Rescapés d'une euthanasie arbitraire le 17 mai 2017, qui avait touché 163 de leurs congénères soupçonnés d'être porteurs d'un virus mortel pour l'homme, les deux derniers macaques du zoo « la Pinède des Singes » ont été pris en charge en septembre 2017 par le Refuge de l'Arche, une des structures de premiers soins et de réhabilitation animale françaises avec qui nous travaillons et proposée dans le projet de placement pérenne déposé auprès des services de l’État par la Fondation 30 Millions d’Amis et soutenu par notre association.
Cette issue favorable vient après une lutte de cinq mois accompagnée d'une liste pétitionnaire que nous avions lancée, ayant réuni plus de 38 000 signataires ainsi que la médiation que nous avons mené entre la Préfecture des Landes (France) et les principaux acteurs de ce dossier.
La MFP remercie la Préfecture des Landes qui a su être à l'écoute de la demande des nombreux militants et des nombreuses associations qui ont œuvré pour cette issue favorable aux deux macaques rescapés de la Pinède des Singes.
AIDEZ LES SINGES EN DANGER
POURSUIVONS ENSEMBLE NOS MISSIONS DE SECOURS. REJOIGNEZ-NOUS DANS NOTRE PROJET D'UN NOUVEAU CENTRE DE PREMIERS SOINS POUR SINGES EN DÉTRESSE
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10 Rue Antonin Blondin 10160 Aix-Villemaur-Palis, France.
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10 Rue Antonin Blondin 10160 Aix-Villemaur-Pâlis, France.
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Pour plus d’informations, nous contacter :
Par mail : mfpfrance2@gmail.com
Par Tél. : 07 49 26 01 69
NOTRE CENTRE DE SOINS POUR PREMIERS SECOURS
LES SAUVETAGES QUI ONT MARQUÉ L'HISTOIRE DU CENTRE DE PREMIERS SECOURS DE LA MFP
À l'issu de ses premiers soins prodigués, Mina rejoindra une structure d'accueil adaptée à son espèce et à ses soins, afin d'y être intégrée dans un groupe de ses congénères pour vivre une nouvelle vie dans le respect de sa dignité, de sa nature et de ses réels besoins.
Zatoute, 12 avril 2017
Après une lutte juridique acharnée de 3 mois, avec le concours de la MFP et accompagnée d'une pétition qui avait réuni plus de 33 000 signatures, Tao & Lulu saisis le 11 octobre dernier ont été restitués à leur mère d'adoption.
Rappel des faits
C'était au mépris des recommandations ministérielles, qui ne doivent réserver une saisie qu'aux situations extrêmes (acte de maltraitance et trafic illicite manifeste), qu'un juge d'instruction avait délivré une commission rogatoire afin que les gendarmes d'Agen saisissent les deux Saïmiris que leur mère adoptive protégeait après les avoir tiré des griffes du trafic illicite d'animaux sauvages.
Cette personne compétente en primatologie offrait de réelles et d’exemplaires conditions d’accueil et de soins à ses deux petits protégés, des conditions qui respectaient pleinement leur dignité, leur nature et leurs réels besoins. Les animaux saisis avaient été placés dans un Zoo...
Voir le document vidéo ICI
C’est avec le plus grand plaisir que nous vous informons de l’agrandissement de la famille du refuge et du conservatoire avec le petit César !
Tiré des griffes du trafic illicite d’animaux sauvages, nous avons accueilli le 12 février dernier le petit César alors âgé de 4 mois.
C’est à l’issue de ses premiers soins physiques et psychologiques que le petit César a été présenté à sa mère et à son père adoptifs qui l’ont vite pris en charge avec grands soins et amour.
Dans cette vidéo, vous pourrez voir le premier contact de César avec sa mère adoptive Sabrina, qui dès les premiers instants n’a pas manqué de lui transmettre et de tisser tous les liens sociaux nécessaires à son bon équilibre psychologique...
Que de jeux et de grosses bêtises à ce jour pour César !
À noter
César appartient à la famille des Macaca Sylvanus (Magots, Macaques Berbères, Macaques de Barbarie), une espèce animale menacée d'extinction originaire du Moyen Atlas marocain et des régions montagneuses algériennes.
Chaque année, c'est plus de deux cent individus comme César qui sont enlevés à leur famille pour être revendus comme animal de compagnie et/ou de combat en France, pays détenant actuellement le record d'importation et de détention illégales pour cette espèce de primates.
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LE RAPATRIEMENT DE MOOKY & SABRINA du 11 septembre 2012
Mooky et Sabrina deux pensionnaires du Conservatoire de la MFP sont rapatriés, après avoir été saisis lors d'une procédure judiciaire non conforme.
Réaction par Punker Indo :
Que dire? Ce trajet en voiture, ces regards où l'appréhension se mêle à l'incertitude...
" Comment va t-on les retrouver ? Comment cela va-t-il se passer ? " Ce premier contact à travers le grillage me bouleverse totalement, leur attente a pris fin, je le sens, je le vois à travers ces images... Ce retour sur la route, ce sourire et ce rire, enfin! Retrouvailles, premiers jeux, et premiers regards échangés ... contacts à nouveau ... ils sont chez eux ... Joachim vous avez pris le temps de remercier toutes les personnes qui vous ont entourées lors de cette bataille judiciaire, moi aussi j'ai envie de vous dire encore merci, vous êtes dans mon cœur et dans ma tête. Allez au boulot, retroussons-nous les manches, la bataille est longue mais nous gagnerons, il est plus que temps que le respect de toute vie fasse son apparition dans le cœur des Hommes, encore merci !
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FRANCE 3, le 19/20
DEUX SINGES EN AUTOMNE
Rencontre avec les singes de la forêt d'Othe ! Des animaux victimes du trafic illicite d'animaux sauvages et recueillis par Joachim Younès, un homme qui a quitté la région parisienne en 2007 pour fonder un conservatoire et la Mission Française de Protection pour Singes en Danger.
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Toute vie est précieuse. Protégeons-la !
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L'ÉMOTION D'UN SAUVETEUR ENLAÇANT DANS SES BRAS SON PROTÉGÉ LORS DE SA MISSION DE SECOURS, ET APRÈS L'AVOIR TIRÉ DES GRIFFES D'UN LABORATOIRE
Le premier biberon de Sabrina junior, secourue le 8 septembre 2008 après avoir été abandonnée sur la voie publique.
Mooky, secouru le 2 janvier 2011 et confié au refuge de la MFP¨par un jeune couple qui l'avait tiré des griffes de trafiquants d'animaux sauvages.
Sabrina senior, tirée des griffes d'un laboratoire d'expérimentation animale le 7 avril 1985.
La Terre, des arbres, le vent, une mère et ses enfants ...la Vie à protéger.
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QU'EST-CE QUE L'ENRICHISSEMENT ENVIRONNEMENTAL ?
L'enrichissement du milieu consiste à multiplier les opportunités d'interaction entre l'animal et l'environnement dans lequel il vit.
Mettre en place un enrichissement des lieux de captivité consiste à proposer des activités variées, des éléments nouveaux et des interactions sociales intéressantes avec des individus de différents espèces, aux primates, afin de leur permettre d'élargir leur répertoire comportemental et d'assurer leur bien-être.
L'enrichissement du milieu leur permet d'éviter l'ennui et d'avoir d'avantage de contrôle sur l'environnement.
RECHERCHE ÉTHOLOGIQUE
Nos recherches éthologiques ont pour objectif d'exploiter nos résultats et nos conclusions comme vecteur d'informations et de sensibilisation du public, afin de jeter un pont entre l'Humanité et les espèces de primates non-humains menacées d'extinction pour l'alerter sur le sort funèbre qui leur est réservé.
Objectifs
- Évaluation des techniques d'enrichissement en place ou absence
- Étude et évaluation des comportements sociaux et de la communication entre congénères
- Établissement du budget d'activités quotidiennes d'un animal ou d'un groupe d'animaux d'une même espèce
- Expérimentations avec diverses techniques d'enrichissement
- Mise en place de programme d'enrichissement pour induire des comportements typiques de l'espèce et rehausser le bien-être animal
Le Conservatoire de la MFP
Un site de taille humaine idéal pour la recherche éthologique !
LES CONDITIONS DE CAPTIVITÉ DE NOS PENSIONNAIRES
Un aménagement de leurs enclos de taille Primates Non Humains pour une capacité d'accueil maximale de trois pensionnaires (la mère, le père et l'enfant).
Un espace de vie protégé répondant aisément à tous les besoins alimentaires, physiologiques et psychologiques des primates !
PARCE QUE L’ON N’A PAS SU COHABITER, LE SINGE MAGOT ABDIQUE
BRACONNAGE, CHASSE… L’ESPÈCE EST VICTIME DE TOUS LES MAUX
L’UNIQUE PRIMATE SURVIVANT EN AFRIQUE DU NORD SUR LE BORD DE L'EXTINCTION
L’effectif total de ces singes à l’état sauvage est estimé à environ 8.000 à 10.000 individus.
Nos principaux thèmes de recherche en éthologie sont :
- la socialisation
- la communication
Nos recherches éthologiques ont pour objectif d'exploiter nos résultats et nos conclusions comme vecteur d'informations et de sensibilisation du public, afin de jeter un pont entre l'Humanité et les espèces de primates non-humains menacées d'extinction pour l'alerter sur le sort funèbre qui leur est réservé.
La recherche éthologique appliquée au Conservatoire de la MFP :
Notre travail éthologique en milieu captif consiste à:
améliorer le bien-être des animaux sauvages détenus captifs en réserves naturelles, refuges et parcs animaliers œuvrant pour la sauvegarde des espèces de Primates Non Humains menacées d'extinction.
Objectifs
- Évaluation scientifique des comportements
- Évaluation des stéréotypies/stress/anxiété
- Évaluation de l'habitat et des conditions de vie
- Évaluation des techniques d'enrichissement en place ou absence
- Étude et évaluation des comportements sociaux et de la communication entre congénères
- Étude et évaluation de la structure sociale
- Étude et évaluation des liens familiaux
- Établissement du budget d'activités quotidiennes d'un animal ou d'un groupe d'animaux d'une même espèce
- Éthogramme des animaux (description de chaque comportement animal)
- Mesure de l'intensité comportementale
- Expérimentations avec diverses techniques d'enrichissement
- Échantillonnage et prise de données
- Compilation des données
- Analyse des résultats: analyse statistique détaillée et graphiques
- Mise en place de programme d'enrichissement pour induire des comportements typiques de l'espèce et rehausser le bien-être animal
- Mesure du comportement animal lors de changement de lieu de vie et/ou d'enclos
- Résolution de problématique comportementale
Le Conservatoire de la MFP
Un site de taille humaine idéal pour la recherche éthologique !
LES CONDITIONS DE CAPTIVITÉ DE NOS PENSIONNAIRES
Un aménagement de leurs enclos de taille Primates Non Humains pour une capacité d'accueil maximale de trois pensionnaires (la mère, le père et l'enfant).
Un espace de vie protégé répondant aisément à tous les besoins alimentaires, physiologiques et psychologiques des primates !
Vue extérieure des deux enclos d'une capacité d'accueil maximale de trois pensionnaires. Un espace de vie aisé à travers deux enclos communiquant entre-eux au moyen d'une trappe de sécurité interne:
- À gauche l'enclos dit " d'hiver ", un enclos isolé, chauffé et bénéficiant de toute lumière du jour, d'une surface au sol de 16m2 pour un volume total de 56m3.
- À droite l'enclos dit " Extérieur intermédiaire " : un enclos destiné, dans le cadre d'une pré-réhabilitation des individus, à faire le lien entre des conditions de captivité totale et des conditions de captivité de semi liberté et les sorties en forêt en totale liberté.
L'enclos dit " d'hiver "
L'ENRICHISSEMENT ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENTAL
L'enclos dit " Extérieur intermédiaire "
Un enclos bénéficiant d'un bassin d'eau potable non stagnante et d'une litière naturelle (aux propriétés antiseptiques) de même conception que le sol de l'habitat naturel de l'espèce recueillie, un enclos bénéficiant de toute lumière du jour, bénéficiant de toutes les variations météorologiques selon les saisons, soleil, vent, pluie et neige grâce à son toit ouvert, d'une surface au sol de 16m2 pour un volume total de 53m3.
Dans les enclos les comportements acrobatiques des Primates sont stimulés par l’installation de cordes anti étranglement fixées en hauteur, ainsi que des traverses bois, des balançoires, d’objets manipulables et des souches d’arbres au sol. Les Primates peuvent ainsi exploiter tout le volume de leurs enclos en se déplaçant dans les trois dimensions comme dans leur milieu naturel. Deux niches en hauteur offrent la possibilité aux Primates de pouvoir s’isoler. Un plan d’eau potable est installé dans l’enclos extérieur afin que les Primates puissent se rafraîchir ou se baigner. Ce plan d’eau est vidé, désinfecté et réalimenté en eau potable toutes les 24 heures.
Les litières
Pour la litière de l’enclos extérieur, un substrat de choix
est constitué à partir de petits branchages, d’épines d’épicéa, de pommes de
pins, d’écorces de bois, de menthe, de thym et de lavande. De par son pouvoir absorbant et de son taux d’acidité,
ce substrat donne de fortes propriétés bactéricides naturelles, ce qui offre
aux Primates de parfaites conditions sanitaires.
L’utilisation de ce substrat permet aussi un enrichissement
alimentaire et environnemental pour les Primates qui s’en nourrissent en le
fouissant. Il présente un intérêt écologique et économique car il suffit de le
changer six fois par an.
La litière de l'enclos extérieur
On veille de garnir le sol de l’enclos intérieur
avec un fourrage frais, permettant de répondre aux besoins quotidiens en fibres
et au fouissage de nos Primates.
La litière de l'enclos intérieur
Stimulations auditives et visuelles
Nous diffusons dans l’espace de vie des Primates de la musique classique, qui, de manière significative à la réduction du stress chez les Primates captifs.
Un miroir est placé à l’extérieur d’un de leurs enclos afin de simuler, là encore, la présence d’autres individus permet d’élargir leur perception de l’environnement, ce qui réduit considérablement le stress dû à la captivité.
Cette diversité environnementale et alimentaire offre aux Primates la possibilité de choisir, de maîtriser leur environnement ce qui diminue considérablement leur stress et leur agressivité. Dans ce cadre, de multiples d’autres gradients et substrats contribuant à leur bien être y sont mis en place. Les gradients de lumière, d’humidité, de température sont aussi bien présents dans l’environnement des Primates. En résumé la plupart des techniques d’enrichissement environnemental connues sont utilisées au sein de notre établissement.
En fournissant ces conditions d’accueil optimales à nos Primates captifs, nous leur offrons la possibilité de choisir à tout moment l’environnement qui leur convient le mieux, tout en contribuant fortement à leur parfaite autonomie et stabilité au sein même de leur groupe.
Aux pieds de l'enclos dit extérieur intermédiaire, un massif naturel incluant une petite source pour loger les petits insectes dont se nourrissent pour complément alimentaire (protéines animales) les Primates.
QU'EST-CE QUE L'ENRICHISSEMENT ?
L'enrichissement du milieu consiste à multiplier les opportunités d'interaction entre l'animal et l'environnement dans lequel il vit.
Mettre en place un enrichissement des lieux de captivité consiste à proposer des activités variées, des éléments nouveaux et des interactions sociales intéressantes avec des individus de différents espèces, aux primates afin de leur permettre d'élargir leur répertoire comportemental et d'assurer leur bien-être. L'enrichissement du milieu leur permet d'éviter l'ennui et d'avoir d'avantage de contrôle sur l'environnement.
La végétation autour des enclos des Primates attire
également des insectes et des oiseaux et donc stimulent de façon indirecte le
comportement de chasse des Primates.
Un enrichissement environnemental composé d'une variété de végétaux sauvages bios.
Les plantes sont soigneusement choisies pour éviter les risques d’empoisonnement ou d’irritation de contact.
Fougère sauvage
Menthe sauvage, thym ...et bien d'autres plantes aromatiques bios que les primates adorent !
...Et au gré des saisons, nos pensionnaires bénéficient d'un régime alimentaire uniquement constitué de produits bios fournis par le potager du Conservatoire.
LES SORTIES EN FORÊT
voir le document vidéo
Les sorties en forêt de nos pensionnaires : un espace privé et protégé entièrement dédié à leur activité journalière obligée dans le cadre d'un programme de désimpringnation néfaste de l'homme et de leur pré-réhabilitation.
Cette activité incontournable est nécessaire à chacun de nos pensionnaires afin qu'il puisse, en toute quiétude et sécurité, se réapproprier les comportements et les liens sociaux nécessaires à la vie sociale qu'il devra partager avec ses congénères. Ces sorties en forêt sont nécessaires pour un retour à une hygiène de vie naturelle (lever et coucher au rythme du soleil), ceci afin que chacun d'entre-eux puisse le plus rapidement possible être réintégré dans un groupe de ses congénères.
Mooky à la collecte de lichen...
Sabrina à la collecte d'insectes...
LA LIBERTÉ EST ELLE DEVENUE SYNONYME DE MORT POUR LES ANIMAUX SAUVAGES ?
par Joachim Younès
Pourquoi les refuges, les centres de réhabilitation animale et les sanctuaires destinés aux animaux sauvages imposent-ils la captivité ou la semi-liberté, et ne privilégient-ils pas la totale liberté pour leurs pensionnaires ? Parce que malheureusement le mot liberté est devenu pour les professionnels du monde animal un terme synonyme de mort. C’est paradoxal mais c’est comme ça. Nous n’y pouvons plus rien, l’humanité marche sur la tête.
En effet, les actions néfastes de l’homme (la déforestation et l’agriculture qui empiètent à grande échelle sur l’habitat naturel des espèces animales sauvages, le braconnage, la viande dite de brousse, le trafic illicite d’animaux sauvages destinés aux collectionneurs, les entreprises et certaines « fondations dites de protection animale » et d’exploitation animale, les laboratoires d’expérimentation animale), sont tout autant de facteurs qui conduisent inéluctablement les protecteurs des animaux sauvages à privilégier la captivité et/ou la semi-liberté à travers soit : des réserves naturelles privées ou des parcs nationaux non ouvert au public.
Quel sont les réels impacts positifs engendrés par ces conditions d’accueil pour les espèces animales sauvages menacées ?
Les impacts positifs sont liés au fait que ces structures d’accueil ont le souci du respect de quatre éléments fondamentaux nécessaires à la survie des animaux sauvages qu’elles secourent : la sécurité, le gîte, les ressources alimentaires et le besoin de partager une vie sociale stable et autonome avec des congénères. C’est pourquoi leurs pensionnaires ne présentent aucun signe dégradant, tant au niveau physiologique que psychologique.
Pourquoi certains animaux, tels que ceux de notre centre de soins, sont stérilisés, si l’on parle de régénération d’espèces animales menacées ? Parce que d’autres structures sont spécialisées pour cela, et pour une autre raison majeure, celle de faire face à la menace des acteurs du trafic illicite qui n’hésitent plus à prélever les animaux dans les centres de sauvegarde et les parcs animaliers.
Pourquoi détenir captifs les animaux stérilisés qui n’ont « plus aucune chance » de participer biologiquement à la régénération de leur espèce ? Par besoin majeur de réconfort psychologique pour les autres animaux que les centres de soins récupèrent après leur sauvetage. Ainsi, la présence visuelle des animaux stérilisés (qui contribue fortement à la réduction du stress éprouvé par les derniers arrivants secourus) facilite les programmes de pré réhabilitation animale mis en place par ces structures d’accueil.
PARCE QUE L’ON N’A PAS SU COHABITER, LE SINGE MAGOT ABDIQUE
BRACONNAGE, CHASSE… L’ESPÈCE EST VICTIME DE TOUS LES MAUX
L’UNIQUE PRIMATE SURVIVANT EN AFRIQUE DU NORD SUR LE BORD DE L'EXTINCTION
L’effectif total de ces singes à l’état sauvage est estimé à environ 8.000 à 10.000 individus.
La voie d'extinction du Macaca Sylvanus : ÉTAT DES LIEUX
Le singe Magot, appelé également Macaca Sylvanus, Macaque Berbère, Macaque de Barbarie, est le seul macaque vivant sur le continent africain, à l’état sauvage dans les forêts du Maroc et de l’Algérie. Cette espèce animale est actuellement menacée de disparition et elle est classée comme espèce « en danger » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et figure sur la liste des espèces protégées par la législation nationale en vigueur au Maroc.
Après le braconnage, maintenant la chasse des MacaqueS de Barbarie. Pourtant, protégée par la Convention sur le commerce international des espèces de flore et de faune sauvages menacées d’extinction (Cites) que le Maroc a signée. Combien de temps faudrait-il encore pour que les autorités forestières marocaines prennent la disparition de Macaques de Barbarie au sérieux et quand vont-elles réagir concrètement ? », s’interroge Franck Fayçal Wyllinck. Le directeur de la Fondation marocaine des Néerlandais et Flamands (Fomanef), qui oeuvre pour le rapprochement culturel et socioéconomique du Maroc, des Pays-Bas et de la Flandre, tire la sonnette d’alarme. Et le timing choisi est loin d’être un hasard.
En effet, depuis quelques semaines, il y a des photos horribles qui circulent sur les réseaux sociaux montrant des singes abattus. « Les commentaires sur l’horreur de ces photos sont légion, mais la vraie question est qui sont les responsables de ces crimes et pour quelle raison ? ». La voix émue et le regard triste, Wyllinck, Marocain d’adoption depuis 25 ans, dénonce un véritable massacre et cherche des réponses. Selon lui, le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) doit oeuvrer pour la protection des singes magots au Maroc. « Nous ne pouvons pas attendre l’extinction de cette espèce comme celle des lions de l’Atlas qui n’existent plus aujourd’hui. Ces animaux sauvages représentent un patrimoine forestier national. C’est une richesse historique qu’on doit préserver », poursuit-il.
En fait, le Macaque de Barbarie, Macaca Sylvanus de son nom scientifique, l’unique primate survivant en Afrique du Nord et seul représentant du gène Macaca que l’on peut trouver en dehors de l’Asie, est gravement menacé d’extinction. Pourtant, il est le primate endémique de l’Afrique du Nord, de la famille des Cercopithécidés, emblématique des paysages forestiers marocains, essentiellement des cédraies.
Cette espèce, largement répartie autrefois dans le bassin méditerranéen, vit à des altitudes comprises entre 0 et 2.600 mètres où les températures peuvent atteindre 45°C en été et -10°C durant les mois les plus froids de l’hiver. Elle peut également se trouver au niveau de la mer, dans un climat plus tempéré, comme dans le Rif au Maroc. « Cette espèce se trouve actuellement cantonnée à l’état sauvage, avec des populations très réduites, uniquement dans les forêts du Maroc, de l’Algérie et sur le rocher de Gibraltar où elle aurait été introduite », indique un doctorant qui préfère témoigner sous couvert de l’anonymat. Pour ce chercheur, « en 2013, l’effectif total de ces singes était estimé à environ 8.000 à 10.000 individus. Actuellement, seules quelques petites populations dispersées subsistent suite au braconnage des petits bébés singes et aux tueries ».
Depuis quelques semaines, des photos horribles circulent sur les réseaux sociaux montrant des singes abattus, déplore Franck Fayçal Wyllinck, directeur de la Fondation marocaine des Néerlandais et Flamands (Fomanef) qui tire la sonnette d’alarme. Wyllinck dénonce un véritable massacre et cherche des réponses, invitant le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification à protéger les singes magots au Maroc.
Dans les massifs forestiers du Rif (nord), à titre d’exemple, il y a une petite population de quelque 400 à 500 individus, qui vit à Jbel Moussa, Jbel Bouhachem, Jbel Tissouka, Lakâa, Talassemtane et Jbel Tizèrène. L’autre foyer se trouve dans les forêts de la partie centrale du Moyen Atlas qui abrite 70% de l’effectif total du Maroc. Ce nombre a diminué d’environ 65% sur les 3 dernières décennies, passant de 15.000 à 4.000 MacaqueS de Barbarie. « Ces populations se trouvent cantonnées dans les cédraies de Sidi M’Guild, d’Ifrane et de Michlifen, dans les chênaies vertes d’Ain Leuh, d’El Hammam, entre Azrou et Ain Leuh ainsi que dans les forêts du sud de Ouiouane », révèle le chercheur. Selon lui, cette espèce subsiste également dans les forêts mixtes de cèdre et de chêne vert à Tamjilt et Taffert dans le Moyen Atlas oriental.
Enfin, dans le Haut Atlas oriental où quelque 1.000 individus vivent en petits groupes isolés, l’on peut rencontrer aussi ces singes au niveau des régions d’Azilal, d’Oued-el-Abid, les gorges d’Ahansel et d’Akhacham, les cascades d’Ouzoud et dans la vallée d’Ourika, qui fait partie du Parc national de Toubkal. Pour le responsable de l’ONG internationale, « partout dans ces zones, et suite au braconnage des petits bébés singes et aux tueries, la densité du singe magot ne cesse de diminuer. Dans le Moyen Atlas, elle est passée de 40 à 8 individus par km2». Et si rien n’est fait pour arrêter les chasseurs qui s’acharnent sur les espèces protégées dans les forêts, les singes magots vont bientôt disparaître », conclut Franck Fayçal Wyllinck.
Les menaces qui pèsent sur ce singe s’amplifient. Elles varient en fonction de la région considérée, la pression humaine, le surpâturage, les conflits d’intérêts, et les effets du tourisme et la prédation. La dégradation et la perte des habitats, ainsi que le commerce illicite sont identifiés comme étant les principales causes du déclin de cette espèce.
Pour Franck Fayçal Wyllinck, directeur de la Fomanef, « le surpâturage, un phénomène qui se manifeste par une inadéquation entre la densité du cheptel et la capacité de la zone à supporter le pâturage et le piétinement, est considéré comme une menace pour les populations du Macaque de Barbarie ». En effet, le surpâturage accélère les processus de perte de la biodiversité et de dégradation, en qualité et en quantité, des ressources nourricières du Macaque de Barbarie dans son milieu naturel, du fait du broutage des jeunes pousses, ce qui empêche la régénération naturelle, que ce soit des arbres, des arbustes ou du couvert végétal.
Des inquiétudes ont été récemment soulevées par plusieurs spécialistes concernant les impacts négatifs du tourisme sur les singes magot. Il a été démontré que la présence des touristes et leurs fréquentes interactions physiques avec les singes pouvaient affecter le comportement normal de ces primates. Ce changement de comportement se manifeste à travers l’augmentation des agressions et la réduction des comportements d’affiliation. « Le tourisme peut donc augmenter le niveau de stress physiologique des animaux avec des conséquences négatives sur leur santé et leur reproduction. Les membres des groupes exposés aux touristes étaient plus gros, en moins bonne condition physique et plus parasités que ceux des groupes non exposés aux touristes», souligne-t-on.
Seules quelques petites populations dispersées subsistent encore au Maroc. Elles vivent principalement dans les montagnes du Rif, du Haut et surtout au centre du Moyen Atlas.
Les études de ce genre peuvent aider à planifier une gestion efficace du tourisme qui prenne en compte les Macaques de Barbarie. En réduisant ou en supprimant le nourrissage des macaques par les touristes, on atténuera les impacts liés au stress et on réduira les problèmes d’obésité, de mauvaise condition physique ainsi que les autres problèmes de santé liés au régime alimentaire. Par ailleurs, l’approvisionnement et le nourrissage des singes par les touristes au bord des routes les rendent de plus en plus exposés à des actes de braconnage et à des accidents de la circulation. Ainsi, dans la forêt de Cèdre Gouraud (route nationale N13, à proximité d’Azrou), à titre d’exemple, les singes sont devenus très dépendants des touristes qui, posant pour des photos souvenirs, leur fournissent de la nourriture. Ici, les incidents sont fréquents entre les riverains (visiteurs aussi) et les primates. Incidents confirmés d’ailleurs par la province d’Ifrane, chef-lieu de cèdre gouraud, qui parle d’un surpeuplement des singes dans ses forêts mais sans donner de statistiques précises sur les populations recensées. Raison pour laquelle le Macaque de Barbarie peut apparaître pour certains riverains de la forêt comme un animal nuisible et de ce fait, ils procèdent à sa chasse et à son abattage.
La destruction du cortège forestier, provoquée essentiellement par le surpâturage, l’ébranchage, le défrichage pour les cultures, l’exploitation forestière, réduit de plus en plus la superficie des habitats du Macaque de Barbarie, entraînant ainsi la fragmentation des populations de l’espèce en petits isolats, ce qui fragilise, par conséquent, l’ensemble de la population du Macaque de Barbarie.
Ce phénomène de fragmentation d’habitats et ses effets sur l’isolation des populations du singe a été bien démontré dans plusieurs travaux de recherche dans les années 80 et 90 au niveau du Moyen Atlas, où certains modes de gestion forestiers ont été considérés comme inappropriés, tels la coupe des vieux cèdres offrant des refuges aux singes et la réduction ou l’élimination du chêne vert qui constituait une ressource importante pour les Macaques.
Ajoutons à cela l’élimination de futaies de chêne vert par les coupes à blanc au niveau du Haut Atlas et leur remplacement par des taillis entraînant, en conséquence, l’extension de larges clairières ouvertes, de taillis sauvages de chênes immatures et de forêts dégradées ou dispersées, qui sont défavorables au maintien du Macaque de Barbarie. Le tourisme est également responsable d’une dégradation croissante du milieu forestier.
Pour Franck Fayçal Wyllinck, « les déchets, les feux de forêt et la dégradation du couvert herbacé par les activités touristiques sont aussi à prendre en considération dans la protection du milieu forestier ».
Le tourisme peut augmenter le niveau de stress psychologique des animaux avec des conséquences négatives sur leur santé et leur reproduction. Dans la forêt de Cèdre Gouraud, les singes se sont familiarisés avec les visiteurs et ne mangent que ce qu’on leur donne.
Bien que le singe magot soit classé par la législation nationale parmi les espèces protégées, dont la chasse, la capture, la détention, la vente, la mise en vente et l’achat sont interdits, le commerce illicite d’individus vivant de cette espèce constitue également un danger significatif pour la population sauvage de cette espèce.
Les saisies d’animaux vivant aux frontières européennes et le nombre d’animaux offerts par les autorités et les ex-propriétaires aux sanctuaires et aux zoos européens témoignent clairement que cet animal fait l’objet d’un commerce international illicite qui concerne principalement les jeunes juvéniles. Victimes de la déforestation et de diverses pressions anthropiques, ces animaux sont capturés vivants dans la nature pour être vendus, généralement comme animaux de compagnie aux touristes.
Toutefois, nul ne peut apporter des arguments prouvant que tous les animaux saisis et se trouvant dans plusieurs refuges, notamment en Europe, proviennent du Maroc. Selon le directeur de la Fondation marocaine des Néerlandais et Flamands (FOMANEF), le trafic illicite qui est l’une des raisons principales de la réduction drastique de population de Macaques de Barbarie au Maroc et, à terme, de son extinction, doit être lourdement puni avec peines de prisons et amendes. Ce militant associatif souligne qu’en moyenne quelques 400 jeunes singes sont capturés illégalement au Maroc tous les ans dans leur milieu naturel. Des bébés pour la plupart, arrachés à leurs mères dans leur forêt natale, essentiellement dans la région d’Azrou. Pour être exhibés, chaîne métallique au cou, sur la place de Jamaâ El Fna ou revendus à des touristes attendris jusqu’à 300 euros la pièce. « Généralement, c’est durant l’été quand ces animaux entrent en déshydratation, laquelle induit souffrance quotidienne et mortalité certaine, que des touristes rigolent bien en les gavant d’une nourriture inutile et nocive mais personne ne pense à calmer leur soif-torture», critique Wyllinck.
Rendez-les à leur milieu naturel
Le magot affectionne tout particulièrement les forêts mélangées de cèdre et de chêne vert ouvertes, avec des clairières cultivées ou non. C’est un habitat en trois dimensions qui lui offre à la fois abri (cèdre) et nourriture (dans la chênaie et les clairières). De plus, l’eau reste un facteur déterminant pour la distribution des groupes dans les forêts, principalement en été. Le régime alimentaire du magot est essentiellement végétal et varie au cours de l’année en fonction des disponibilités offertes par les milieux naturels, mais il est souvent complété par un apport animal constitué d’insectes et de chenilles.
L’homme « mon meilleur ennemi »
Selon Franck Fayçal Wyllinck, les conflits entre l’homme et le Macaque de Barbarie se manifestent principalement par trois phénomènes. Outre la compétition pour l’accès à la nourriture et à l’eau, notamment avec les troupeaux, l’on signale des conflits avec les agriculteurs en raison de la destruction de leurs récoltes, et des conflits avec le forestier à cause de l’écorçage du cèdre. En effet, les gestionnaires marocains pensent que la principale cause de dégradation de la cédraie serait l’augmentation de la densité du magot. Un plan de délocalisation en masse de certaines populations de magots dans des forêts sans cèdre a même été envisagé. Or, d’après notre source, la dégradation des habitats du singe magot est considérée comme la principale menace pour l’espèce.
Youness SAAD ALAMI
Sources & photos :
Édition N° 4462 du 2015/02/13. Wyllinck/Youness SAAD ALAMI « L'Economiste » 1er quotidien Marocain-Édition N°4462 du 2015/02/13
http://www.leconomiste.com/article/966689-parce-que-l-n-pas-su-cohabiter-le-singe-magot-abdique
Franck Fayçal, directeur de la Fondation marocaine des Néerlandais et Flamands)
UICN-CITES
AFP
MFP (Mission Française de Protection pour Singes en Danger)
(Ceci est valable pour tout autre animal non domestique)
Il faut déjà au départ différencier achat voire adoption et détention...
Ce qui peut s'acheter ou s’adopter légalement ne peut pas forcément être détenu légalement dans l'union européenne, ni même exporté légalement sur son sol. C'est paradoxal, mais c'est comme ça.
L'achat ou l’adoption d'un singe peut donc se faire de façon légale, mais ce n'est pas pour autant que vous pourrez l'avoir à la maison.
Les singes sont des animaux sauvages qui sont bien mieux dans leurs habitats naturels, pour en détenir un, il est nécessaire d'obtenir une autorisation sous la forme d'un certificat de capacité.
Ce certificat est très difficile à obtenir, renseignez-vous auprès de votre préfecture pour savoir ou faire les démarches, mais de toute façon, avant de vous lancer, essayer d'avoir à l'esprit qu'avoir un singe à la maison engendre d'énormes difficultés. Difficultés pour les alimenter, pour trouver un vétérinaire spécialisé qui accepte de s'en occuper, difficulté pour le nourrir car le régime alimentaire d’un singe est très particulier voir impossible à le satisfaire pour des personnes non-habilitées, et hors de question de le laisser seul, il ne supporte pas!
Imaginez-vous seul, sans contact, sans plus aucun contact avec vos congénères pour le restant de votre existence, à vivre au milieu d’un groupe de singes en plein territoire inconnu.
De plus, tous les primates et plus de 30.000 autres espèces, sont inscrits à la CITES (Convention de Washington dont l'union européenne est signataire)
Cela signifie qu'elles sont protégées par une réglementation régissant le commerce international d'espèces animales vivantes.
Cette protection comprend toutes les espèces menacées d'extinction qui sont ou pourraient être affectées par le commerce. Et toutes les espèces qui, bien que n'étant pas nécessairement menacées actuellement d'extinction, pourraient le devenir si le commerce des spécimens de ces espèces n'était pas soumis à une réglementation stricte ayant pour but d'éviter une exploitation incompatible avec leur survie.
Pour acheter un singe ou pour en faire le commerce, il y a donc une réglementation particulièrement stricte afin de ne pas mettre davantage leur survie en danger. Nous ne pouvons que vous dissuader d'acheter un singe ou une autre espèce animale protégée...
QUELLES SONT LES FORMALITÉS À REMPLIR POUR LA DÉTENTION D'UN SINGE ?
Pour détenir un singe et quelque soit l'espèce, il est nécessaire d'obtenir une autorisation sous la forme d'un certificat de capacité.
Ce certificat est très difficile à obtenir, renseignez-vous auprès de votre préfecture pour savoir ou faire les démarches.
Il vous faudra en outre le certificat d'autorisation à l'exportation délivré par l'état d'où est originaire le singe si le singe vous est exporté.
Il vous faudra un certificat de santé délivré par une autorité scientifique de l'état d'où est originaire le singe.
Par ailleurs, voici les textes de lois qui régissent cette acquisition :
Réglementation du commerce des spécimens d'espèces sauvages (donc les primates) inscrites à l'annexe I de la CITES http://www.cites.org/fra/disc/what.php et en Annexe A du Code de l'Environnement français.
TEXTES (CITES)
1. Tout commerce de spécimens d'une espèce sauvage inscrite à l'annexe I de la CITES en Annexe A du Code de l'Environnement français doit être conforme aux dispositions du présent article.
2. L'exportation d'un spécimen d'une espèce inscrite à l'annexe I nécessite la délivrance et la présentation préalables d'un permis d'exportation.
Ce permis doit satisfaire aux conditions suivantes :
a) une autorité scientifique de l'état d'exportation a émis l'avis que cette exportation ne nuit pas à la survie de l'espèce intéressée (pour vous, le singe)
b) un organe de gestion de l'état d'exportation a la preuve que le spécimen n'a pas été obtenu en contravention aux lois sur la préservation de la faune et de la flore en vigueur dans cet état.
c) un organe de gestion de l'état d'exportation a la preuve que tout spécimen vivant sera mis en état et transporté de façon à éviter les risques de blessures, de maladie ou de traitement rigoureux.
d) un organe de gestion de l'état d'exportation a la preuve qu'un permis d'importation a été accordé pour le dit spécimen.
3. L'importation d'un spécimen d'une espèce inscrite à l'annexe I de la CITES nécessite la délivrance et la présentation préalables d'un permis d'importation et, soit d'un permis d'exportation, soit d'un certificat de réexportation. Un permis d'importation doit satisfaire aux conditions suivantes:
a) une autorité scientifique de l'état d'importation a émis l'avis que les objectifs de l'importation ne nuisent pas à la survie de ladite espèce.
b) une autorité scientifique de l'état d'importation a la preuve que, dans le cas d'un spécimen vivant, le destinataire a les installations adéquates pour le conserver et le traiter avec soin.
c) un organe de gestion de l'état d'importation a la preuve que le spécimen ne sera pas utilisé à des fins principalement commerciales.
4. La réexportation d'un spécimen d'une espèce inscrite à l'Annexe I de la CITES nécessite la délivrance et la présentation préalables d'un certificat de réexportation.
Ce certificat doit satisfaire aux conditions suivantes:
a) un organe de gestion de l'état de réexportation a la preuve que le spécimen a été importé dans cet état conformément aux dispositions de la présente convention.
b) un organe de gestion de l’état de réexportation a la preuve que tout spécimen vivant sera mis en état et transporté de façon à éviter les risques de blessures, de maladie, ou de traitement rigoureux.
c) un organe de gestion de l'état de réexportation a la preuve qu'un permis d'importation a été accordé pour tout spécimen vivant.
5. L'introduction en provenance de la mer d'un spécimen d'une espèce inscrite à l'annexe I nécessite la délivrance préalable d'un certificat par l'organe de gestion de l'état dans lequel le spécimen a été introduit.
Ledit certificat doit satisfaire aux conditions suivantes :
a) une autorité scientifique de l'état dans lequel le spécimen a été introduit a émis l'avis que l'introduction ne nuit pas à la survie de ladite espèce.
b) un organe de gestion de l'état dans lequel le spécimen a été introduit à la preuve que dans le cas d'un spécimen vivant, le destinataire a les installations adéquates pour le conserver et le traiter avec soin.
c) un organe de gestion de l'état dans lequel le spécimen a été introduit à la preuve que le spécimen ne sera pas utilisé à des fins principalement commerciales.
Pour toutes informations complémentaires veuillez nous contacter :
MFP
8, avenue Louis Pasteur 10160 Aix-En-Othe France
Tél. : 06 41 57 70 86
mail : mfpfrance2@gmail.com
Un jeune Macaque de Barbarie volé à sa mère tuée pour le récupérer puis jeté dans une fosse obscure en attente de son commerce illégal.
Des acteurs du trafic criminel de Macaques de Barbarie exhibant leurs prises aux touristes sur les marchés locaux marocains.
RAPPEL DES PEINES ENCOURUES POUR DÉTENTION ILLÉGALE D'UN ANIMAL NON DOMESTIQUE
Le commerce d'Animaux et de plantes sauvages représente le deuxième revenu illicite au monde après le trafic des armes pour un montant annuel estimé à plus de 160 milliards €, la drogue et la prostitution venant respectivement en 3ème et 4ème position...
Source CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction).
Consultez la Liste rouge mondiale des espèces menacées http://www.uicn.fr/La-Liste-Rouge-des-especes.html
Toute personne détenant sans autorisation administrative ou ayant importé illégalement sur le territoire européen un animal non domestique encourt une double sanction selon l'Arrêté Ministériel du 10 août 2004 : une amende de 15 000€ et une peine d'emprisonnement de 1 an.
CONSULTEZ L'ARRÊTÉ DU 10 MAI 2004 (Arrêté du 10 août 2004 fixant les conditions d'autorisation de détention d'animaux de certaines espèces non domestiques et dites dangereuses.) http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000005851004
CONSULTEZ LA CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction)
RAPPEL DE LA LÉGISLATION ET DES NORMES EUROPÉENNES LIÉES À LA DÉTENTION ET À L'ÉLEVAGE DE PRIMATES NON HUMAINS
CITES-Convention de Washington
(La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction)
http://www.cites.org/fra/disc/what.php
Arrêté du 10 août 2004 du Code de l'Environnement Français fixant les conditions d'autorisation de détention d'animaux de certaines espèces non domestiques dans les établissements d'élevage, de vente, de location, de transit ou de présentation au public d'animaux d'espèces non domestiques
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000005851004
CITES-Convention de Washington
(La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction)
http://www.cites.org/fra/disc/what.php
Arrêté du 10 août 2004 du Code de l'Environnement Français fixant les conditions d'autorisation de détention d'animaux de certaines espèces non domestiques dans les établissements d'élevage, de vente, de location, de transit ou de présentation au public d'animaux d'espèces non domestiques
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000005851004
CONDITIONS D’ACCUEIL DES ANIMAUX D’ESPÈCES NON DOMESTIQUES SAISIS OU RECUEILLIS
FAUNE SAUVAGE EXOTIQUE RAPPORT MAI 2010
LES OBJECTIFS GÉNÉRAUX DE LA RÉGLEMENTATION DE LA DÉTENTION DES ANIMAUX SAUVAGES ET DU CONTEXTE LÉGISLATIF
DIRECTIVE 2010/63/UE DU PARLEMENT EUROPÉEN DU CONSEIL du 22 septembre 2010
relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques
TÉLÉCHARGEZ LE DOSSIER DE PRÉSENTATION DE LA MFP
https://docs.google.com/file/d/0B0ens3AjNqzReGYxMml6S3VsdTQ/edit?usp=sharing
ENSEMBLE PRÉSERVONS NOTRE AVENIR
ET CELUI DE NOTRE FAUNE SAUVAGE
RAPPEL
Le commerce d'animaux et de plantes sauvages représente le deuxième revenu illicite au monde après le trafic des armes pour un montant annuel estimé à 160 milliards €, la drogue et la prostitution venant respectivement en 3ème et 4ème position...
Source : CITES (convention sur le commerce international des espèces de la faune et de flore sauvages en danger).
RAPPEL DES PEINES ENCOURUES POUR DÉTENTION ILLÉGALE
D'UN ANIMAL NON DOMESTIQUE
Toute personne détenant sans autorisation administrative ou ayant importé illégalement sur le territoire européen un animal non domestique encourt une double sanction selon l'arrêté ministériel du 10 août 2004 : une amende de 15 000€ et une peine d'emprisonnement de 1 an.
Arrêté du 10 août 2004 fixant les conditions d'autorisation de détention d'animaux de certaines espèces non domestiques dans les établissements d'élevage, de vente, de location, de transit ou de présentation au public d'animaux d'espèces non domestiques
NOR: DEVN0430298A Version consolidée au 11 septembre 2010
La CITES en bref
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, connue par son sigle CITES ou encore comme la Convention de Washington, est un accord international entre États. Elle a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d'animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent.
ESPÈCE RECUEILLIE
Macaca Sylvanus (Magot, Macaque de Barbarie, Macaque Berbère.)
Ordre des Primates. Famille des Cercopithèques.
VOIR LE DOCUMENT VIDÉO DE PRÉSENTATION
ÉTUDE DÉMOGRAPHIQUE D’UNE POPULATION DE Macaque de Barbarie (Macaca Sylvanus) DANS LA RÉGION D’AZROU, DANS LE MOYEN ATLAS MAROCAIN
MAÎTRISE DE LA REPRODUCTION CHEZ LE Macaque de Barbarie (Macaca Sylvanus):
la stérilisation des mâles
Le Macaque de Barbarie, Macaque Berbère ou Magot (Macaca Sylvanus) est le seul macaque vivant sur le continent africain à l'état sauvage dans les régions montagneuses du Maroc et de l'Algérie ainsi que de manière artificielle sur le rocher de Gibraltar où il représente avec l'homme (homo sapiens) le seul primate d'Europe.
Le Macaque de Barbarie présente un certain nombre d'adaptations morphologiques au froid liées à l'environnement montagnard où il vit, tempéré l'été et rigoureux l'hiver. De telles adaptations sont rares chez les primates et témoignent de la grande faculté d'adaptation des Macaques puisqu'on en connaît un autre exemple fameux avec le Macaque japonais (Macaca fuscata) capable de survivre dans une épaisse neige.
Le Macaca Fuscata
Les adaptations morphologiques du Macaque de Barbarie sont une réduction de la longueur de la queue et des doigts sur les quatre membres (qui pourraient geler s'ils étaient plus longs, la queue est, elle, quasi inexistante), un allongement relatif de la longueur de la colonne vertébrale par rapport aux membres (qui permet de maintenir la température du corps grâce à une posture en boule lors de la recherche alimentaire) et bien sûr d'un fort épaississement du pelage en saison froide.
Le pelage est de couleur ocre-fauve à presque noir, selon la saison et les individus. De manière générale la face ventrale est beaucoup plus claire que la face dorsale et l'extrémité des membres plus foncés. Le faciès est glabre et peut présenter une grande variété de taches et de pigmentation selon les individus.
Comme chez tous les Macaques, les mâles sont plus lourds et plus puissants que les femelles, présentent un dimorphisme sexuel quant à la longueur des canines et ne restent pas toute leur vie dans le groupe social où ils sont nés. À l'inverse, les femelles demeurent toute leur vie au sein de leur groupe de naissance sauf en cas de scission du groupe en plusieurs sous groupes.
LE MAGOT DE L'ATLAS MAROCAIN
Situées dans une vallée verdoyante à 150 km au nord-est de Marrakech, les cascades d’Ouzoud constituent l’une des curiosités naturelles les plus remarquables de l’Atlas Marocain.
Origine du Macaque de Barbarie
L'Atlas marocain est le biotope naturel du Macaque de Barbarie, une espèce qui s'est acclimatée là depuis des siècles et qui vivait en harmonie avec son environnement jusqu'à ce que l'homme l'ait destiné au trafic illégal d'animaux sauvages...
En milieu naturel, les MacaqueS de Barbarie vivent en Afrique du Nord. On les trouve dans les zones montagneuses marocaines (les forêt de cèdres du moyen Atlas marocain) et dans les régions montagneuses algériennes. Ils sont aussi présents à Gibraltar, où ce sont les seuls primates à vivre en liberté sur le continent européen et dont le statut de Protection et de Conservation de l'espèce est en Annexe I de la CITES (Convention de Washington dont l'Europe est signataire (Convention internationale régissant le commerce de la flore et de la faune sauvage dont les espèces sont menacées d'extinction), et en Annexe A du Code de l'Environnement français.
Le Macaque de Barbarie appartient à l’ordre des primates. Famille des Cercopithèques.
De taille moyenne, le singe magot possède une denture complète de 32 dents chez l’adulte. Il possède des pouces aux mains et aux pieds, ainsi que des abajoues. Il se différencie des autres macaques par l’absence de queue et l’existence d’un sillon nasal bien creusé entre les deux narines. Les singes de cette famille possèdent des callosités ischiatiques, et leurs membres postérieurs sont au moins aussi longs que les antérieurs.
Les nouveaux nés naissent avec un pelage brun foncé. En grandissant leur pelage épais devient marron clair. Leur maturité sexuelle est atteinte à l'âge de 3 ans pour les mâles et à l’âge de 4-5 ans pour les femelles qui mettent bas chaque année à un seul bébé.
L’HABITAT DU MACAQUE DE BARBARIE :
un patrimoine à sauvegarder !
Le Macaque de Barbarie, qui vit dans les montagnes du Maroc et d'Algérie, est menacé par la dégradation des forêts. Les biologistes de la Station biologique de Paimpont l'étudient. Les explications de l'éco-éthologiste Nelly Ménard, de l'unité de recherche Ecobio. Une interview Sciences Ouest :
voir le document vidéo
Carte orographique de l'Afrique du Nord occidentale (Maghreb) indiquant la position des monts Atlas (Anti-Atlas, Haut Atlas, Moyen Atlas, l'Atlas présaharien et l'Atlas tellien) ainsi que l'Aurès, les Grands ergs occidental et oriental, les Hautes Plaines et le Plateau du Tademaït.
La cédraie au Maroc : un patrimoine unique et inestimable
La cédraie du Maroc couvre environ 130.000 ha répartis sur plusieurs massifs comprenant quelques futaies dans le Rif, et dans le Haut-Atlas mais l'essentiel est concentré dans le Moyen-Atlas entre 1500 et 2400m, étage montagnard recevant le plus de précipitations.
La cédraie est constituée d'une variété endémique, le cèdre de l'Atlas. Les spécimens les plus vieux et les plus impressionnants de cèdres, peuvent atteindre et une hauteur de 40 à 60m et 1200 ans d'âge, faisant de cet arbre une véritable mémoire vivante de l'évolution climatique du Maroc.
La cédraie abrite une faune sauvage remarquable dont le représentant le plus emblématique est le singe magot (macaque de barbarie), espèce endémique du cèdre, mais on citera également le renard roux, la genette, le sanglier, la mangouste, le chat sauvage, le cerf de barbarie (réintroduit récemment dans le Parc National de Tazzeka) et de nombreux insectes et oiseaux (circaète, aigle botté, faucons, coucou, chouette hulotte, pic épeiche, rollier d'Europe, roitelet triple bandeau, bec-croisé des sapins, petit-duc, mésange bleue...). Les deux espèces les plus impressionnantes, le lion de l'Atlas et la panthère ont disparu, le premier dans les années 1920 et la seconde, récemment, dans les années 1980-1990.
La cédraie représente un écosystème fragile et menacé
Son équilibre est affecté et menacé par différents phénomènes (la sur exploitation de la cédraie par l’industrie du bois, le sur-pâturage, écimage et émondage par les bergers et troupeaux, attaques parasitaires, mauvais traitements sylvicoles et le changement climatique...).
Une meilleure connaissance des phénomènes qui fragilisent cet écosystème grâce aux études scientifiques récentes devrait permettre la mise en place de traitements mieux adaptés pour la sauvegarde et la régénération de la forêt, mais la préservation de ce patrimoine est très complexe, et elle sera longue et difficile…
L'écotourisme peut jouer un rôle positif dans la cédraie, mais il ne faut pas qu'il soit utilisé seulement comme un argument marketing pour y attirer plus de monde sans au préalable sensibiliser et éduquer les touristes et les habitants au rôle vital que représente la forêt de cèdre pour l'équilibre écologique et pour l'avenir du Maroc. Nous espérons que le nouveau Parc National d'Ifrane puisse contribuer efficacement à cette sensibilisation. La cédraie est le dernier rempart vert entre le Sahara et l'Europe.
Sa sauvegarde doit être considérée par tous comme une priorité, cela est capital pour l'avenir du Maroc et du patrimoine mondial de la faune et de la flore sauvage.
Source: écotourisme http://www.marocecotourisme.com/fr/marocecotour_present_cedres.ph
(Macaca Sylvanus, Macaque Berbère. Magot)
Ordre des Primates. Famille des Cercopithèques.
LE RÉGIME ALIMENTAIRE DU MACAQUE DE BARBARIE DANS SON HABITAT D’ORIGINE
Dans son milieu naturel, le Macaque de Barbarie se nourrit de glands, d'écorces, de cônes, d'aiguilles de cèdre, de champignons, de bulbes et de proies animales incluant surtout des insectes, d'autres invertébrés (scorpions) et des amphibiens. Son régime alimentaire évolue tout au long de l'année en fonction de la disponibilité alimentaire. Aux abords des zones agricoles, il peut également consommer des fruits, des légumes, des céréales ainsi que d'autres plantes ne figurant pas normalement dans son régime alimentaire, ce qui témoigne de sa grande faculté d'adaptation dans ce domaine.
Le comportement alimentaire du Macaque de Barbarie est astreint aux fortes variations saisonnières et d'une population à l'autre, aux variations d'habitat.
Une étude a été réalisée sur le courant d'une année sur deux groupes distincts, l'un vivant en forêt persistante mixte cédraie-chênaie (site de Djurdjura) et l'autre en forêt caduque de chêne (site d'Akfadou).
De fortes variations sur le courant de l'année dans le temps de déplacement et de recherche alimentaire, ainsi que la taille des zones prospectées en une journée et le mode de déplacement (au sol ou dans les arbres) ont été constatées dans les deux habitats, ayant une influence sur la dépense énergétique et donc l'effort de prospection.
Au début du printemps, où la disponibilité alimentaire est maximale, les individus maximisent leur temps de recherche alimentaire (environ 5 h/jour).
En juin, après le pic des naissances durant la période d'élevage des nouveau-nés, les MacaqueS de Barbarie minimisent leur temps de recherche alimentaire (de 1,6 à 2,7 h/jour) au profit des interactions sociales, quelle que soit la disponibilité alimentaire, qui était basse Akfadou et élevée à Djurdjura. De plus l'effort de prospection étant devenait beaucoup plus élevé à cette période à Akfadou alors qu'il demeurait faible à Djurdjura, ce qui induisait qu'au début de l'été, les magots d'Akfadou étaient en moins bonne condition que ceux de Djurdjura. Au deux sites, en période de disette, au cœur de l'été et en hiver, les macaques développent deux stratégies différentes. En été, ils accroissent leur effort de prospection tandis qu'en hiver ils le maintiennent relativement bas. Sur les deux sites, les mâles adultes passent plus de temps à se nourrir que les juvéniles et moins de temps dans les interactions sociales.
L'examen des données disponibles sur la distribution et l'abondance du macaque berbère plaide pour une influence plus grande de la taille de l'habitat plutôt que de son type sur la capacité des groupes à puiser la nourriture nécessaire à leur subsistance.
Cette espèce s'avère extrêmement éclectique et adaptable dans son alimentation et le facteur anthropique explique davantage la répartition actuelle de l'espèce plutôt qu'une réelle préférence alimentaire ou d'habitat.
Art Primaire
« LES SINGES PEINTRES »
Paintings of the Apes
Jean-Siméon CHARDIN
Paris, 1699 - Paris, 1779
Le singe peintre
Vers 1739 - 1740
H. : 0,73 m. ; L. : 0,59 m.
Ce tableau dont on connaît plusieurs autres versions est peut-être celui du Salon de 1740, qui avait pour pendant un Singe antiquaire, disparu. Comme Watteau, Lancret ou Huet, Chardin s'inspire sans doute des singeries de Téniers, peintre flamand très en vogue au XVIIIe siècle.
Legs du Dr Louis La Caze, 1869.
Département des Peintures.
" Les Singes Peintres " Mooky & Sabrina
s'adonnent à la peinture !
QUI SONT Mooky & Sabrina?
Mooky, 2 ans et Sabrina 4 ans, sa mère nourricière, deux jeunes « artistes peintres » recueillis par la Mission Française de Protection sont parmi les derniers porte-parole de leur espèce menacée d'extinction totale.
À ce jour 25 espèces de primates sont concernées par le trafic criminel, alors que d'autres espèces sont déjà définitivement éteintes (Classement établi par UNCN/SSC Primate Specialist Group).
Acrylique sur toile 130x175cm réalisée par Mooky et Sabrina (2010-2011)
La peinture est le langage universel que Mooky et Sabrina ont choisi pour s'exprimer, un pont jeté entre eux et l'humanité afin de tenter de provoquer une prise de conscience générale sur le sort qui leur est réservé.
Acrylique sur toile 155x174cm réalisée par Mooky et Sabrina (2011)
Nous tenons à préciser que la peinture, qui est un jeu pour les singes à l'état naturel, fait partie des nombreuses activités quotidiennes au cours desquelles ils explorent leur environnement.
Les éléments qu'ils utilisent dans la nature, tels que le sol, l'eau et la boue ont été remplacés par une toile pour le sol et de la peinture pour l'eau et la boue.
La peinture employée est de la peinture alimentaire et acrylique non nocive et nettoyable à l'eau, pareille à celle utilisée par les enfants...
L'exécution de leurs œuvres n'a été réalisée sans autre intervention humaine que la mise à disposition de la toile et de la peinture.
Nous rappelons au public que les œuvres présentées ne peuvent être vendues.
VOIR LE CATALOGUE VIDÉO DES " SINGES PEINTRES "
LE CRÉPUSCULE DES ANGES
Documentaire sur les singes " Peintres "
Mooky & Sabrina
voir le document vidéo sans image choc
LE CRÉPUSCULE DES ANGES
Film documentaire de 21 min. VF
AVERTISSEMENT Le document que vous allez voir, n'a pu être achevé à cause des tristes événements survenus brutalement au Conservatoire de la MFP.
Malgré tout, c'est en grande partie que vous pouvez aujourd'hui voir ce film. Soyez assurés cher public, que nous serons en mesure dans un proche avenir de vous présenter celui-ci dans son intégralité dès que Mooky, Sabrina et Loli auront réintégré le Conservatoire de la MFP; leur havre de paix.
LE CRÉPUSCULE DES ANGES
Un véritable plaidoyer, celui d'un combat mené par Jean-Jacques Younès depuis plus de 25 ans pour défendre une cause noble et juste qui est celle du droit aux singes à vivre dans la dignité, dans le respect de leur nature et de leurs réels besoins. Un documentaire inachevé de 21 minutes en VF, saisissant, rare et unique dans lequel vous pourrez voir ses deux pensionnaires " Singes Peintres " Mooky âgé de 2 ans et Sabrina junior sa mère nourricière âgée de 4 ans, s'adonner à l'une de leurs passions favorites ; la peinture !
Un film produit par la MFP et réalisé par Jean-Jacques Younès
Inséparables, Sabrina, guenon de trois ans, est la mère nourricière de Mooky, petit singe de sept mois
Aix-en-Othe- Mooky, sept mois, et Sabrina, trois ans, recueillis par le refuge de la ferme à Aix-en-Othe, exposent leurs œuvres dès aujourd'hui
Le secret avait été bien gardé. Seuls les initiés connaissent l'existence de la Mission française de protection pour primates en danger (MFP). Créée en 2007 par Jean-Jacques Younès, c'est au cœur du pays d'Othe, dans la commune d'Aix-en-Othe, au calme, loin du tumulte de la ville, que l'association a installé le refuge de la ferme. Un site, mis à disposition par un ami, dont il finance le fonctionnement sur ses fonds propres et avec l'aide de quelques dons privés. Sa mission: recueillir les primates abandonnés, issus du commerce illégal, de zoos, de laboratoires ou de cirques, afin de préserver les espèces menacées de disparition et les réadapter à la vie sauvage en vue de les réintégrer dans leur pays et habitat d'origine, du moins lorsque cela est possible.
Fraises des bois et pétales de roses
Les singes n'ont aucun secret pour cet ancien chef d'entreprise. Après avoir travaillé pendant trente ans auprès d'autres structures du même type et élevé une guenon pendant vingt-sept ans, il décide de se jeter à l'eau, en créant la MFP. « Par amour pour les singes » et surtout parce qu'il juge la cause à défendre « juste ».
Si Joachim Younès n'a actuellement que deux pensionnaires, ces derniers lui réclament une attention toute particulière. « C'est du 23 heures sur 24. Cela demande beaucoup de temps et d'observation », confie-t-il.
Ce n'est pas pour déplaire à Sabrina, guenon de deux ans et demi, ni à Mooky, mâle âgé de sept mois. Des magots du Maroc, qui s'entendent comme larrons en foire. « Ils bénéficient d'un programme de réadaptation à la vie sauvage, jusqu'à ce qu'ils arrivent à maturité sexuelle, c'est-à-dire, quatre ans. »
En semi-liberté, leur enclos a été conçu afin de répondre au mieux à leur équilibre sanitaire, physique, psychologique et social. Un passage obligé dans leur planning journalier, essentiellement consacré à des sorties dans la forêt, encadrés par des soigneurs. « Ils retrouvent leurs instincts primaires, en se consacrant à la recherche de la nourriture. » Granivores et insectivores, ils se régalent de fraises des bois, salade, pétales de roses, groseilles et autres pâquerettes…
Des peintures avec les mains et même les fesses
Mais ce qu'ils aiment par dessus tout, c'est explorer leur environnement à travers le jeu. Et c'est en les observant, que Joachim Younès a eu l'idée de les initier à la peinture. « Je les voyais faire des traces avec leurs mains dans la terre. J'ai décidé de la remplacer par une toile pour les amuser. » Et ça marche. Il ne faut pas longtemps à Mooky et Sabrina pour comprendre à quoi ça sert. Face à la feuille vierge, les singes choisissent leurs couleurs en fonction de leurs envies. « Au début, j'ai tenté de les diriger. Mais plus je cherchais à le faire, plus ils mettaient la toile en lambeaux. Alors je les ai laissés. Finalement, ce sont eux qui m'ont guidé. »
Avec les mains, les pieds ou les fesses… À chacun sa technique. Si Sabrina est plus posée, Mooky, assez fougueux s'en donne à cœur joie. « C'est le plus rigolo. Il se désintéresse de la toile, ce qu'il adore, c'est voir les filets de peinture dégouliner de ses doigts. » Cela donne lieu à des réalisations abstraites et originales. « On leur laisse faire ce qu'ils veulent. Aucune œuvre ne se ressemble. »
Oui, les primates aussi ont du talent. Et pour ceux qui en douteraient, il suffit d'aller jeter un coup d'œil à leurs réalisations exposées dès aujourd'hui à Aix-en-Othe pour en être convaincus. Plus qu'insolites, ces singes artistes-peintres sont tout simplement étonnants!
Aurore Chabaud, l'est-eclair
Dossier
LE PEINTRE DESCEND-T-IL DU SINGE ?
Avant propos
L'observation du mode de vie des animaux, peut nous aider à réfléchir sur nous-même de manière originale.
Dans notre société contemporaine caractérisée par la perte des valeurs et des repères, les actions pour le respect de l'animal et de l'environnement peuvent initier de nouveaux challenges humains, instruire par une véritable force créatrice, l'encouragement à la préservation de certains principes vitaux.
Par la simple mise en oeuvre de principes générateurs d'innovations, elle peut ainsi nous permettre de sortir de l'impasse actuelle du déni, en ce qui concerne l'importance de la responsabilité sociétale.
Joachim Younès, président-fondateur de la MFP
Dossier : Le peintre descend-t-il du singe ? Par le Docteur Pierre Theil.
L'homme ne descend pas du singe bien sûr... tout au moins chacun de nous dans son particulier... quant aux autres ?
Mais revenons à des notions plus scientifiques.
L'anthropologie zoologique veut que les hominiens soient des cousins germains des autres primates : non point issus d'eux, donc, mais seulement dérivés d'une branche commune.
Il est cependant une variété de l'espèce homo sapiens pour laquelle on peut se demander si la science moderne n'a pas tort... Cette variété, c'est l'homo sapiens pictor, autrement dit l'Artiste-peintre.
Comment, direz-vous... vous prétendez faire descendre du singe les Primitifs italiens, Jean Fouquet, le Titien. Léonard de Vinci, Le Caravage, Rembrandt, Goya, Courbet, Van Gogh, Matisse... et combien d'autres ?
Continuez cette liste, je vous prie... Mais ceci demande quelques explications.
En septembre 1957 - Sir Julian Huxley, ancien directeur de l'Unesco (et frère d'Aldous Huxley, l'ineffable auteur du « Meilleur des Mondes ») inaugurait à la London Art Gallery, une exposition consacrée à l' « Art des singes » ou plus exactement aux œuvres des singes artistes-peintres.
Comment réagit le monde des arts ?...
Le moins qu'on puisse dire est que l'exposition suscita des remous assez vifs. Certains crurent à une galéjade... D'autres sentirent le rouge de l'indignation leur monter au front. Comment, disaient ceux-là, osez-vous insulter la peinture, l'art, et à travers eux, la dignité de l`homme. D'autres s'enthousiasmèrent. Enfin, disaient-ils, voici une voie d'inspiration nouvelle et pure, la source même de l'art pictural !
Qui avait raison ?... Sur le moment, la seule chose évidente fut que l'exposition permit quelques bonnes affaires. Une partie des « œuvres » exposées, ayant été mise en vente ultérieurement, atteignit des cotes à faire pâlir bien des « travailleurs du pinceau » appartenant à l'espèce homo sapiens !
Mais le recul a permis de réfléchir. Et il devint alors évident que l'exposition n'avait pas été sans intérêt, surtout en ce qui concerne l'étude des fondements de l`expression artistique. Car elle a ouvert des horizons inattendus sur le sens d'une certaine peinture « abstraite »... tout au moins de celle qui représente une « recherche » véritable. en éliminant tout le fatras douteux de barbouillage spéculatif dont la peinture moderne est malheureusement surchargée.
Le Singe, ce rustre zoologique, ce « primate de base ››, peut donc peindre ?
Eh oui !... Il existe même 32 singes artistes-peintres. Nous entendons par là 32 singes catalogués, répertoriés... pour certains l'on pourrait même dire cotés...ayant produit des « œuvres » graphiques et picturales !
Zoologiquement, ces 32 artistes se répartissent ainsi: 23 chimpanzés, 4 capucins, 3 orangs-outangs, 2 gorilles (et deux magots non cotés dont les œuvres picturales sont représentées dans cette vidéo :
L'art ne connaît pas de frontières génétiques !
Mais... comment un singe peut-il dessiner ou peindre ?...
Pour nous faire une idée, observons l'un des plus connus parmi ces artistes d'un genre inattendu, pendant qu'il s'abandonne à l'inspiration.
Le singe peintre Congo
Congo (1954-1964) est le nom d'un chimpanzé qui apprit à peindre sur du papier et des toiles avec Desmond Morris, un zoologiste, ethnologue et peintre surréaliste. C’est sans doute Desmond Morris qui a le plus contribué à la visibilité des singes peintres. Il publia des livres et articles sur le sujet mais réalisa également, dans les années 50, une série de documentaires pour la BBC. Il travailla plus particulièrement avec Congo, un jeune chimpanzé du zoo de Londres, passionné de peinture.
Une peinture réalisée par Congo
Congo est un aimable chimpanzé du sexe masculin, qui habite d'ordinaire Londres. Il a commencé à peindre à l'âge de deux ans, au sortir d'une longue crise de dépression qui suivit la perte de sa liberté et de sa forêt natale. Mais Congo s'est habitué à la vie civilisée qui lui apporte aussi des avantages, notamment celui d'être débarrassé du souci d'avoir à partir continuellement en quête de son pain quotidien.
Pour l'instant, c'est un chimpanzé bien propre - cela nous change de certains artistes sapientiaux ! -- a l'air intelligent avec son mufle blanc encadré de grands favoris roux, ses cheveux à la Beatles, ses grandes oreilles, ses arcades sourcilières proéminentes comme des visières au-dessus des yeux vifs...
Il se tient sagement assis sur sa petite chaise d'enfant, devant sa table de travail où est posée une grande feuille de papier blanc... sauf qu'il a mis un pied sur sa table pour mieux tenir son papier... Mais il paraît que le fait est habituel chez les artistes chimpanzés !
On lui tend un crayon... Congo saisit l'objet, le flaire et essaie de le mordiller... ce qui lui vaut une réprimande. Alors il le prend à pleine main, comme un bâton, et appuie la pointe sur le papier. Puis son bras bouge un peu : alors il s'arrête et contemple longuement cette petite chose bizarre qui sort du bout de son crayon, comme un tortillon de pâte dentifrice. Va-t-il continuer ?... Il hésite, et soudain recommence. Cette fois, il « travaille » sans discontinuer, traçant une ligne après l'autre, l'on n'oserait pas dire que cela « prend forme », car ce serait insulter ce que vous et moi appelons communément l' « art »... Mais nous verrons que Congo ne trace tout de même pas n'importe quoi.
L'inspiration se poursuit pendant quelques minutes, puis Congo s'arrête et on change la feuille. Ravi, il recommence. Mais son crayon s'est usé: alors, tout comme un véritable artiste dont l'inspiration a été coupée. Congo entre en transe et trépigne; il jette le crayon, hurle et menace de détruire son œuvre. On lui en tend un autre: instantanément il retrouve son calme.
L'artiste avait avalé son crayon...
Au bout d'un quart d`heure ou d'une demi-heure, cela dépend, Congo est fatigué. Alors, il jette son crayon, donne de grands coups de poing sur la table et commence à dévorer son tableau, si l'on n'intervient pas assez vite. D'autre fois, il s'interrompt pour se livrer de façon inattendue à une exhibition gymnastique, gambadant et se balançant à tout ce qui lui tombe sous la main... Puis calmé, défoulé, il se remet au travail. Mais tout cela n'est rien à côté de l'instant sublime... où Congo peint ! On lui a confectionné tout exprès une petite table garnie de six godets contenant chacun une couleur : rouge, jaune, vert, bleu, noir et blanc. Il serait certes intéressant, du point de vue de la libre création artistique, de laisser le brave animal s`abandonner à son génie créateur. Malheureusement les choses se compliquent car Congo ne connaît nulle joie supérieure à celle qui consiste à mélanger les couleurs dans les godets jusqu'à ce qu'il n`y ait plus, partout, qu'une même teinte brun sale qui représente sans doute pour lui le sommet de l'art pictural.
Quant à la toile... il n`en a cure ! Il a donc fallu se résigner à limiter la liberté de l'artiste en lui passant le pinceau enduit d'une couleur, l'une après l'autre, et en laissant l'œuvre sécher après chaque application. Nous reparlerons du résultat. Pour des raisons de sécurité, il a également fallu limiter son talent à l`utilisation de la peinture à l'eau, plus spécialement aux couleurs « sans danger ›› qu'utilisent les enfants. Car l'artiste Congo s'est montré prêt à toutes les audaces. S'il répugne à tremper ses doigts dans la couleur (les singes ont horreur de l'eau ! …mais pas tous…) il a - par contre - inventé une suprême originalité: « la peinture à la langue ».
Il a également découvert aux couleurs une utilisation comestible: le blanc, surtout, lui paraît plein de saveur, et il faut beaucoup de vigilance pour l'empêcher d'en faire l'usage habituellement réservé au lait.
Encore Congo est-il un gentil petit animal obéissant à son soigneur...
Mais d'autres magisters n'ont pas cette chance.
Par exemple, le soigneur de Christine, jeune chimpanzé femelle de deux ans, voulait absolument que son élève fasse des tableaux avec des craies de couleur : Christine s'assit tranquillement et mangea toute la craie. Un autre faillit avoir des ennuis terribles : son élève Achilla. un gorille femelle, avala le crayon !
Il fallut pratiquer d'urgence une gastrotomie, dont le grand artiste - grand au sens linéaire du terme, du moins - se remit parfaitement.
Pour en revenir à Congo, il est aussi capricieux et ne tolère pas d'être observé par des étrangers quand il se livre à son inspiration naturelle. L'arrivée d'un intrus le met en fureur : il pousse les hauts cris, jette le crayon ou le pinceau et tape à toute force sur la table. Sa réaction est encore plus violente si l'on vient à interrompre l'œuvre commencée.
Furieux d`être interrompu dans son élan créateur, Congo menace de griffer et de mordre! Bon gré, mal gré, il faut se résoudre à le laisser aller jusqu'au bout : alors, il tend le crayon, gentiment, signifiant par là qu'il a fini.
Cette curieuse réaction, ce sens de « l'achèvement ›› de l'œuvre, a été observée chez tous les artistes-singes. Aucun ne tolère d'être interrompu avant de s'être complètement. totalement exprimé. Précisons que, jamais Congo -- ni aucun de ses confrères -- n'a reçu la moindre récompense pour son œuvre. Ni banane, ni un fruit quelconque, ni un morceau de sucre, ni une gâterie.
L'artiste-singe peint pour livrer au monde le message de sa pensée secrète, de ses désirs et de ses enthousiasmes. C'est réellement l`art pour l'art.
Un seul iconoclaste sapiental entreprit, « pour voir » de récompenser un artiste-singe : il espérait peut-être améliorer ou intensifier la production... Hélas ! Quand l`artiste eut compris au bout de quelques séances, qu'il avait droit à une banane pour un dessin, il changea sa manière de faire : il se dépêchait de griffonner n`importe quoi... et tendait la main pour réclamer son dû. Il fut impossible de le ramener à une notion plus saine de la création artistique. Son âme était perdue: l'art mercantile était né !
Mais, direz-vous, cet « artiste-singe » Que dessine-t-il ? Que peint-il ?
Il est dommage que nous ne puissions reproduire ici les fort curieuses peintures en couleurs exécutées par Congo et ses confrères... au bas desquelles les signatures de certains de nos tachistes ne paraîtraient pas du tout insolites!
Mettons une feuille blanche devant l'obligeant Congo, ou l'aimable Betsy, ou l'étrange Bella, ou l'ahurissante Sophie, la guenon gorille deux fois grosse comme son soigneur, insolite derrière son pupitre d'écolière avec le fétu de son crayon bien serré sous son index replié en crochet... et attendons. Qu'est-ce que cela va donner ?
Un gribouillage, bien sûr, car l'on ne saurait donner un autre nom aux « crayons et aux fusains » de nos artistes en branche. Mais, à l'analyse, ce gribouillage se montre révélateur.
Première constatation : l'artiste respecte toujours les limites du papier ; jamais il ne déborde.
C'est signe qu'il possède en lui la notion de l'œuvre en tant qu'élément distinct de l'environnement. Il éprouve le sentiment -- confus, sans doute, mais réel -- des rapports qui unissent le papier, le crayon... et son propre cerveau. C'est l'essence, la base, la source du sentiment artistique.
Il ne faudrait pas croire, non plus, que notre animal gribouille n'importe quoi ! Chaque artiste a son style, sans doute en rapport avec sa personnalité profonde, à un tel point que les spécialistes identifient très bien l'auteur d'un tableau. Le tracé énergique, appuyé et relativement coordonné de Fifi, chef autoritaire d'une petite tribu de chimpanzés, contraste avec le style léger, fantaisiste, du conciliant Beebee, qui doit être quelque chose comme le poète de la troupe. Celui de Congo, fait de longs traits légers, souvent orientés en éventail, d'autres fois de cercles et d'ovales harmonieux, n'a rien de commun avec le trait écrasé et heurté de Sophie, la guenon gorille. Bien plus, le style évolue avec l'expérience. Timide et hasardé au début, le dessin s'affirme par la suite et prend de la sûreté: l'artiste a conquis la maîtrise de son art.
Livrons-nous maintenant à un autre genre d'expériences
Remplaçons le papier blanc par une feuille sur laquelle on a dessiné un motif simple : un carré gris par exemple. Eh bien, ce motif déjà existant va influer sur la composition de l'œuvre, et l'artiste va réagir de deux manières différentes. Si le motif est situé au centre de la feuille, il va provoquer chez le singe une réaction de marquage, c'est-à-dire que l'animal gribouille à peu près exclusivement sur le motif ou ã son voisinage, en ignorant le reste du papier. Si, au contraire, le motif est nettement décalé (à gauche ou à droite, en haut ou en bas), il provoque une réaction d'équilibration, c'est-à-dire que l'animal décale son propre dessin du côté où se trouve l`espace blanc, de façon à équilibrer grossièrement les masses optiques.
Quelles conclusions tirer de ces faits ?...
Celle qu'il existe chez l'artiste-singe un incontestable sens artistique. Que celui-ci ne correspond pas a nos normes - du moins à nos normes traditionnelles -- ne change rien à la chose. L'animal peint pour lui et éprouve une joie profonde à exprimer sa personnalité. Il y met aussi une pointe d'originalité, sa « touche » personnelle. Là est l'essentiel.
Mais la conclusion la plus inattendue est celle que l'on tire en comparant les dessins des artistes-singes avec ceux d`enfants humains. Donnons une feuille et un crayon à un enfant de dix-huit mois ou deux ans : son gribouillage apparaît très voisin de celui de nos singes. Tout comme son frère inférieur, l'enfant respecte les limites du papier et centre grossièrement son « dessin ». Sur la feuille marquée d'un carré, il manifeste les mêmes réactions de marquage ou d'équilibration, selon le cas, avec toutefois de petites différences: l'équilibre de la composition de l'enfant est moins bon; par contre, il manifeste une plus grande recherche dans le détail, en réalisant diverses variantes de ses figures (ce que le singe ne fait jamais) : il montre par là une tendance ù la recherche inventive, qui est le propre de l`espèce humaine.
Terminons par une remarque... inattendue. Des expérimentateurs à l'humeur taquine eurent un jour l'idée de soumettre des dessins d”artistes-singes à des psychologues... sans révéler leur origine. Le résultat fut surprenant! Une œuvre du Docteur Tom (un chimpanzé) fut considérée comme émanant d' un enfant de sept ou huit ans témoignant d'agressivité et de tendances paranoïaques. Une œuvre de la guenon Beth fut interprétée comme émanant d'une fillette de dix ans farouchement révoltée et de type schizoïde » ; et une autre de la même, comme celle d'une fillette de dix ans, de type paranoïde, et présentant un complexe d'Oedipe inversé .
À la décharge des psychologues-psychiatres, il faut dire que leur diagnostic était fondé sur la comparaison avec des critères pathognomoniques humains ... qu'il est certainement abusif d'appliquer à l'espèce Singe !
Le chimpanzé a une manière très caractéristique de se tenir en travaillant
De la peinture d'adulte à l'infantilisme
Avant de terminer, nous examinerons un dernier aspect de cette question, non moins important sur le plan philosophique. Un artiste-singe, même en le supposant spécialement doué et « ayant appris la peinture », parviendra-t-il à dessiner ou à peindre comme un artiste- homme ?
Certainement pas. Pourquoi ?...
La clef de la réponse se trouve dans la magistrale étude que la psychologue américaine Rhoda Kellogg a consacrée à l'ontogenèse de la représentation picturale. Utilisant plus de 200000 dessins d'enfants de deux à dix ans, cet auteur a réussi à dégager les stades par lesquels passe le sens du dessin au cours de la croissance de l'enfant... en somme, quelles sont les étapes intermédiaires de la représentation graphique, du gribouillage du tout-petit au dessin bien formé du grand enfant. Pour mieux comprendre, étudions par quels mécanismes un enfant devient apte à dessiner une silhouette humaine... Vers un an, il est tout juste capable de tracer un ensemble de lignes, mais comme il n'a pas encore compris le mystère de l'« aller et retour ». il en est réduit à tracer des lignes courtes et entrecoupées.
L'idée de continuité entre des lignes différemment orientées lui vient vers deux ans : il trace alors des boucles écrasées et embrouillées ; ces boucles s'arrondissent peu à peu pour devenir des spirales, qui se contractent bientôt en un cercle, et celui-ci devient à peu près correct vers trois ans. Un peu plus tard, l'enfant commence à remplir le cercle avec des points et des traits en désordre (phénomène identique au « marquage ») ; un peu plus tard, le dessin s'épure et se transforme en « roue de gouvernail ». Celle-ci, à son tour, deviendra une tête avec des cheveux, et bientôt des yeux, un nez et une bouche. Vers quatre ans, l'enfant accroche à cette tête quatre traits figurant les membres. Il ne lui reste plus qu’à isoler le corps et ajouter les doigts et les pieds...
À partir de cinq ans, l'aptitude à réaliser une image figurative est complète, et l'enfant va prendre ses modèles dans le monde extérieur (une maison, un chien, une fleur), au lieu de les puiser dans son inspiration profonde, comme il a fait jusqu'à trois ans. Or, le rapprochement des dessins d'artistes-singes et d'artistes-enfants montre que le stade le plus évolué atteint par l'animal est celui du cercle marqué. C'est le stade auquel parvient normalement un enfant de trois ans. C'est aussi celui qui correspond au point ultime de l'abstrait véritable. Au-delà commence l'ébauche, encore maladroite, mais certaine : c'est le début de l`art figuratif.
Un curieux rapprochement - qui n'est d'ailleurs nullement une coïncidence - nous montre que le stade du « cercle marqué » représente à la fois la limite extrême de l'art abstrait, et le summum des possibilités du cerveau simien. On peut en conclure que l'artiste-singe - qui est incapable de dépasser le niveau d'un enfant de trois ans- ne fera jamais de dessin figuratif.
Renversons maintenant notre question du début, et formulons-la de la façon suivante : un artiste-homme peut-il peindre comme un singe ?
Pour répondre, nous devons faire un rapide tour d`horizon de ce que fut et de ce qu'est devenue la peinture. De la fin du Paléolithique (l'art magdalénien, aurignacien, solutréen) à la fin du XIXe siècle, c'est-à-dire pendant près de vingt-cinq mille ans. la peinture a été à peu près exclusivement figurative. Mais, depuis le début de ce siècle. toute une série de mouvements plus ou moins en « isme » ont prétendu l'entraîner dans la recherche des sources de l'inspiration picturale. En fait, l'analyse des peintres modernes nous permet de les répartir en quatre tendances, du point de vue de l'évolution psychologique :
a) Les peintres figuratifs vrais: ce sont les peintres classiques, qui cherchent leur source d'inspiration dans le monde extérieur et prétendent représenter les êtres et les objets tels qu'ils sont. D'après ce que nous avons dit, nous voyons qu'ils correspondent au stade de maturité de l`être humain. C'est une peinture d'adultes.
b) Les figuratifs oniriques : ce sont les peintres du rêve et les peintres du subconscient. Prétendant s'inspirer de la psychanalyse, ils cherchent à adapter les lois picturales au domaine des pulsions psychiques, ils reflètent la montée au grand jour des images mystérieuses de l'inconscient. De cette catégorie relèvent notamment les « Surréalistes », et nous pourrions citer les noms de Salvador Dali, Magritte, Jean Lurçat, Yves Tanguy, etc.
c) Les peintres figuratifs infantiles : ceux-là représentent aussi des êtres et des objets, mais sous une forme imparfaite, modifiée, incomplète, erronée. C`est du point de vue psychologique » le stade atteint par les enfants entre trois et cinq ou six ans. De nombreux peintres modernes entrent dans cette catégorie : c'est le cas de Juan Miro, Dubuffet, Gromaire, des « peintres du dimanche » (Henri Rousseau) et de nombreuses œuvres de Van Dongen et de Picasso, etc. Il suffit de mettre côte à côte un de leurs personnages et un bonhomme dessiné par un enfant, pour se rendre compte que ces peintres sont de vrais figuratifs, mais au stade infantile.
d) Les peintres abstraits : ceux-là ne prétendent pas représenter le monde réel, mais puisent leur inspiration dans les stades primordiaux de la différenciation graphique. Il n'est donc pas étonnant que les éléments de leur peinture se retrouvent à la fois chez l`enfant de moins de trois ans et chez l'artiste-singe. Dans cette catégorie, nous devons citer les noms désormais classiques de Kandinsky, Piet Mondrian, Elliott, Picabia. Paul Klee, Robert Delaunnay, Morgan Russel, Kupka. Arp. Ben Nicholson, et les « tachistes » de la suite de Hans Hartung. Ceux-là seuls sont les vrais peintres abstraits, psychologiquement parlant.
Remarquons bien que certaines de leurs compositions (nous pensons à certaines peintures de Nicholson, d'Eliott, et au fameux « Victory Boogie-Woogie » de Mondrian) ne manquent ni de charme, ni d'harmonie... C'est aussi le cas, d'ailleurs, des peintures d'artistes-singes de talent comme les chimpanzés Congo, Zippy, Betsy, l'orang-outan Alexandre, la gorille Sophie: certaines de leurs œuvres ne dépareraient nullement les murs du salon d`un amateur de peinture abstraite.
Cette constatation, nous le voyons, répond à notre seconde question :
oui l'homme peut peindre comme un singe !
Docteur Pierre Theil
Le gorille contrairement au chimpanzé fait beaucoup moins " le singe " en travaillant...
Ici le singe magot Mooky semblant danser avec aisance avec l'équilibre pictural qu'il veut donner à sa toile
L'observation du mode de vie des animaux,
peut nous aider à réfléchir sur nous-même de manière originale
Dans notre société contemporaine caractérisée par la perte des valeurs et des repères, les actions pour le respect de l'animal et de l'environnement peuvent initier de nouveaux challenges humains, instruire par une véritable force créatrice, l'encouragement à la préservation de certains principes vitaux.
Par la simple mise en oeuvre de principes générateurs d'innovations, elle peut ainsi nous permettre de sortir de l'impasse actuelle du déni, en ce qui concerne l'importance de la responsabilité sociétale.
Les singes peintres...
Vote For Your Favorite Chimpanzee Artwork!
((Votez pour votre peinture favorite d'Artiste Chimpanzé!)
Source
Extrait : Article paru dans la revue La Vie des Bêtes et l'Ami des Bêtes, janvier 1966.
samedi 1 décembre 2012. Jacqueline Waechter
Louisiane, 30/08/2013 : Recueilli par un sanctuaire aux États-Unis après avoir servi comme cobaye dans un laboratoire, Brent, un chimpanzé de 37 ans et peintre est l'heureux gagnant du concours de la Human Society et récolte 10.000 dollars pour son sanctuaire !
À 37 ans, on peut dire que Brent est au firmament de sa carrière d’artiste peintre. Il a en effet remporté jeudi un prix de 10.000 dollars lors d’un concours d’art organisé par la Humane Society of the United States, association qui a pour but de promouvoir la défense des animaux à l’échelle internationale. Rien que de plus normal… si Brent n’était pas un chimpanzé.
Le primate, qui peint avec sa langue alors que d’autres singes utilisent un pinceau, a été déclaré meilleur artiste du pays à l’issue d’un vote par Internet, auquel plus de 27.000 personnes ont pris part. Son prix sera versé à Chimp Haven, le refuge pour chimpanzés qui l’accueille à Keithville, dans le nord-ouest de la Louisiane.
PRIX JANE GOODALL
La compétition mettait en concurrence cinq autres refuges américains, qui présentaient des peintures réalisées par leurs pensionnaires. Un prix était également décerné à l’artiste préféré de la célèbre primatologue Jane Goodall. Elle a choisi une peinture créée par Cheetah, un chimpanzé mâle du refuge Sauvons les chimpanzés, situé à Fort Pierce, en Floride. Ce dernier a remporté 5.000 dollars.
Cheetah a également remporté un autre prix de 5.000 dollars, étant arrivé deuxième du vote par Internet. La troisième place, et le prix de 2.500 dollars correspondant, a été remporté par Ripley, qui réside au Centre pour les grands singes de Wauchula, en Floride.
Photos : The Humane Society of the United States & MFP